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  • Conférence sur l'aide aux aidants

    L'APAS 82 organise le mardi 19 janvier 2016 à 14h00 une conférence sur le théme de l'Aide aux Aidants à la salle Paul Descazeaux, Rue Descazeaux à 82100 Castelsarrasin.

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    coup de theatre

    source et crédit image : http://www.apas82.fr

  • Retraite des aidants : précisions

    Retraite  : les (dures) conditions pour bénéficier d'une majoration de trimestres en tant qu'aidant familial (précisions à notre post du 21/11/2015: retraite des aidants)
    retraiteLa réforme des retraites de 2014 a créé une nouvelle majoration de durée d’assurance pour les assurés qui s’occupent d’un proche lourdement handicapé – taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %.
    Dans une circulaire publiée fin novembre, la CNAV vient de préciser les conditions d’octroi de cette majoration qui sont très restrictives …

    Cette majoration est réservée aux assurés sociaux qui s’occupent d’une personne handicapée de plus de 20 ans avec laquelle ils ont un lien familial : conjoint, partenaire de Pacs, concubin, ascendant (parent, grands-parents, beaux-parents …), descendants (enfants, petits-enfants, beaux-enfants…) et collatéraux jusqu’au 4e degré (frères, sœurs, neveux, nièces …).
    La prise en charge doit être permanente et à temps complet, l’aidant devant se trouver « de façon permanente aux côtés de la personne adulte handicapée pour l’aider à accomplir les gestes de la vie quotidienne » précise la circulaire. Cela implique notamment qu’ils vivent sous le même toit – soit au domicile de l’aidant, soit au domicile de la personne handicapée - et que l’aidant n’ait aucune activité professionnelle, salariée comme non salariée.

    Chaque période de prise en charge de 30 mois civils consécutifs donne lieu à l’attribution d’un trimestre de majoration, dans la limite de 8 trimestres au total. Les périodes inférieures à 30 mois civils ne permettent pas de bénéficier de cette majoration. Ainsi en est-il, indique la circulaire « en cas de décès de la personne handicapée survenu entretemps » ou lorsque l’aidant fait liquider sa retraite et que les 30 mois ne sont pas atteints au dernier jour du mois civil précédant la date d’effet de sa retraite

    Attention, la prise en charge doit être effective pour chacun des mois composant chaque période de 30 jours. Par exemple, si l’aidant exerce une activité professionnelle ne serait-ce que pendant un jour (!), le mois concerné n’est pas retenu pour le décompte des 30 mois civils et le compteur redémarre à zéro. Autrement dit, la période de 30 mois en cours de constitution est rompue. Une exception à ce principe est prévue en cas de placement temporaire de la personne handicapé dans un établissement spécialisé. Les mois au cours desquels ce placement est intervenu ne sont pas retenus pour le décompte des 30 mois civils ; mais ils n’annulent pas la période en cours.

    Cette majoration est cumulable avec les autres existantes : majoration pour enfant, pour congé parental, pour enfant handicapé… Par exemple, une femme qui a élevé un enfant handicapé puis a continué à le prendre en charge après ses 20 ans, pourra bénéficier, si les conditions requises sont remplies, jusqu’à 24 trimestres de majoration : 8 trimestres de majoration de durée d’assurance pour enfant, 8 trimestres de majoration de durée d’assurance pour enfant handicapé, 8 trimestres de majoration de durée d’assurance pour adulte handicapé.
    Ce qui suppose toutefois qu’elle se soit occupée de son enfant handicapé pendant 40 ans (20 ans pendant son enfance, et 20 ans à partir de ses 20 ans).

    L’attribution de cette majoration n’est effectuée qu’au moment de l’instruction du dossier de demande de retraite de l’aidant. Lors du dépôt de sa demande, l’aidant devra fournir l’ensemble des justificatifs se rapportant à l’intégralité des périodes de prise en charge : document d’état civil établissant le lien de parenté, justificatif du handicap de la personne prise en charge, justificatif d’absence d’exercice d’activité professionnelle, de résidence commune …« Il incombe par conséquent à l’aidant de recueillir et de conserver l’ensemble de ses justificatifs, dès le début de la prise en charge » indique la circulaire.

    Enfin, la CNAV précise que compte tenu de la date de publication du décret encadrant cette majoration –le 31 décembre 2014-, la majoration ne sera accordée que pour les périodes de prise en charge débutant au plus tôt au 1er janvier 2015. Dommage … Car la loi avait prévu que cette majoration s’appliquerait aux périodes intervenues depuis le 1er février 2014 !

    - sur le même sujet : lien 1 ...... lien 2


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  • Salariés aidants

    Comment aider les salariés aidants ?
    salariéIl est souvent difficile de travailler tout en s'occupant d'un proche malade et dépendant. Peu à peu, des solutions se mettent en place.
    Les salariés aidants ont un profil divers. Ils peuvent être en CDI, en CDD, travailler dans le secteur privé ou dans le secteur public. Mais, ils ont un point commun : avoir un proche malade ou handicapé qu'il faut aider quotidiennement.

    Les aidants : méconnus et nombreux
    "Le sujet des salariés aidants reste peu traité dans le débat public", estime Pascal Jannot, fondateur du Centre d'information et de formation sur les aidants et président de la Maison des aidants. "C'est assez dommage. Il faut savoir qu'en France, il y'a 8 millions d'aidants, dont 1,5 million s'occupent d'un patient atteint de la maladie d'Alzheimer", explique-il.
    "Il y'a 8 millions d'aidants en France"
    Ce chiffre peut paraître énorme. Pourtant, il va continuer à croître en même temps que le vieillissement de la population française. Selon l'INSEE, en 2050, en supposant que les tendances démographiques se maintiennent, la France métropolitaine comptera 70 millions d'habitants. Un habitant sur trois serait alors âgé de 60 ans ou plus contre 18%  en 2015. Ce qui fera mécaniquement augmenter le nombre de personnes dépendantes… mais aussi le nombre de salariés aidants.
    Tous les aidants ne sont pas prêts à s'arrêter de travailler. "La moitié des personnes qui doivent s'occuper d'un proche malade ou dépendant continue à travailler à plein temps ou à temps partiel, affirme Pascal Jannot. Elles ont besoin d'argent pour continuer à vivre mais surtout, elles sont en quête d'une vie professionnelle pour avoir du lien social et sentir qu'elles font pleinement partie de la société."
    Malheureusement, l'Etat ne semble pas avoir pris la mesure de l'enjeu. S'il existe certaines dispositions comme le congé de solidarité familiale ou le congé de soutien familial, elles restent insuffisantes pour permettre de concilier aide et travail sur la durée.
    C'est pourquoi certains acteurs commencent à développer des solutions pour aider leurs salariés aidants.

    Discussion physique et plateforme numérique
    dialogue"Les collaborateurs n'ont pas forcément envie de parler de leur situation d'aidant. Du fait de cette pudeur, les services RH ont peu conscience du problème… sauf s'il existe des aidants en leur sein", affirme Lydie Muamba, responsable du développement et des partenariats chez Age Village, un site Internet spécialisé dans le mieux vieillir. Pascal Jeannot est du même avis : "je me suis aperçu que 70% des responsables RH ne sont pas au courant de la situation d'aidant de leurs salariés".
    "70% des responsables RH ne sont pas au courant de la situation d'aidant d'un salarié"
    La première solution serait donc de faire de la prévention dans les entreprises et d'expliquer les enjeux. Les entreprises peuvent elles aussi mettre en place des formations pour assister leurs salariés aidants. "Un groupe comme Casino a par exemple organisé un forum de discussion en interne sur l'aide à apporter à un malade souffrant de Parkinson. Cela a permis avec succès d'échanger des astuces et des bonnes pratiques", souligne Lydie Muamba.
    Le numérique peut également fournir des solutions pour aider les patients. Ainsi, Age Village a mis en place en 2013 monagevillage.com, une plateforme spécialement dédiée aux salariés aidants. "La plateforme a été conçue pour que tout le monde puisse la maîtriser", explique Lydie Muamba.
    La plateforme monagevillage.com cherche à apporter une aide individuelle aux salariés aidants. © Age Village
    "Le salarié entre sa situation sur la plateforme. Il explique où il habite, où il travaille, qui est la personne qu'il aide, quels sont ses symptômes. Par la suite, si le client souffre d'Alzheimer, il y'aura une définition de la maladie, l'évolution, des conseils pratiques pour s'organiser au quotidien, le retour à domicile, les aides disponibles, les structures. Concrètement, grâce à la plateforme, certains salariés aidants se rendent compte qu'ils peuvent demander à ce que leur proche bénéficie d'aides qu'ils ne connaissaient pas comme l'AAH", complète-elle.
    Le succès est tel que la plateforme compte s'implanter prochainement dans les entreprises. "Ce que nous prévoyons à court terme, c'est de développer notre plateforme directement sur le site des entreprises, mais aussi de certaines organisations du service public. Nous avons clairement l'intention de devenir une marque blanche".

    L'apport pour les entreprises
    salarie 2Qu'elles soient sur des plateformes, dans des formations RH ou des réunions publiques, les actions en faveur des salariés aidants sont bénéfiques aux entreprises.
    Un salarié aidant cumule 15 jours d'absence par an
    Ainsi, l'étude "Supporting working carers" réalisée en Grande Bretagne en 2013 montre que le fait d'aider les salariés aidants augmente la fidélisation, l'engagement et la productivité.
    Lydie Muamba cite quant à elle une étude française "Les aidants familiaux en France", menée par BVA et Novartis qui montre que lorsque les entreprises accompagnent les salariés aidants, le nombre de jours d'absence diminue. Ce qui est non négligeable puisqu'un salarié aidant cumule en moyenne 15 jours d'absence chaque année.

    Si ces politiques d'aide aux salariés aidants fonctionnent, elles demeurent encore insuffisantes et peu répandues. Beaucoup reste à faire et les pouvoirs publics auront un grand rôle à jouer à l'avenir. C'est du moins la conviction de Nadia Frontigny, vice président Care Management chez Orange Healthcare. Selon elle, "Un acteur privé, peu importe sa taille et sa volonté ne peut pas se substituer aux pouvoirs publics. Pour véritablement aider les salariés aidants, il est nécessaire d'avoir l'alignement des autorités, des hôpitaux, financeurs comme les mutuelles et des acteurs industriels. Les évolutions démographiques à moyen terme ne nous laissent pas le choix".
     
    ET AUSSI
    Ces congés auxquels vous avez peut-être droit
    Le monde du travail regorge de congés souvent peu connus du grand public.

    crédit photo : http://business.lesechos.fr, http://www.fotosearch.com

    source: http://www.journaldunet.com