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  • En cas d'urgence

    Carte d'urgence de l'aidant.
    cbCertes, nous ne sommes pas les premiers à y avoir pensé mais il est bon de rémédier à cet oubli et de vous proposer cette carte pour l'avoir en cas d'accident, d'imprévu, de difficulté d'élocution....
    Qui sait que : vous êtes aidant, que quelqu'un dépend de vous, a besoin de votre aide, que vous avez toute une organisation de votre temps à assumer ?..... surtout si vous vous retrouvez dans l'incapacité de le dire.
    Cette carte est à imprimer sur feuille cartonnée de préférence (genre bristol), à compléter par vos soins puis à découper et plier en 2 dans le sens de la hauteur.
    Elle a les dimensions d'une carte bancaire pour se loger à côté de vos moyens de paiement et être mise en évidence.
    .
    carte
    clic droit sur l'image.......copier........coller dans votre logiciel de dessin (ou dans word ou autre) et imprimer.

    crédit photo : http://www.astrologieconseil.com

  • Témoignage

    « Tout ça pour expliquer combien les aidants sont seuls, vraiment seuls » : le témoignage bouleversant de M., aidante
    soitudeRéconcilier les soignants et les soignés, telle était l’ambition de Baptiste Beaulieu quand il ouvre son blog, "Alors voilà", en 2012. La semaine dernière, le jeune médecin y a publié une « lettre à l’aidé », le témoignage bouleversant d’une aidante.

    Quatre ans, deux livres et des millions de lecteurs plus tard, la formule n’a pas changé.

    Sur son blog, Baptiste Beaulieu raconte le quotidien à la fois drôle et tragique des patients, des professionnels de santé et des familles, des « tranches de vie hospitalières » qui viennent insuffler une grande bouffée d’humanité à notre perception du monde médical.

    Le 4 août, il offre aux lecteurs un plongeon poignant dans le monde des aidants, qu’il introduit par ces mots :

    « Aujourd’hui je relaie le témoignage de M., un long texte bouleversant sur la difficulté que traverse les « aidants » (je sais que beaucoup d’entre vous se reconnaîtront. À eux je veux dire : courage). »

    Le vide qui se fait autour de soi, les perpétuelles batailles administratives, la santé de l’aidant qui se dégrade, les montagnes d’énergie à déployer…

    « Tout ça pour expliquer combien les aidants sont seuls, vraiment seuls (…) Et je suis fatiguée. », conclut M.

    Le témoignage :

    Ça fait bientôt 15 ans…
    Un jour de juin 2001, un face-à-face contre un camion. On m’annonce que tu es cassé de partout, fracture ouverte du fémur, contusions pulmonaires gravissimes, trauma crânien et autres… « Préparez-vous au pire, madame ». Je te vois : je ne sais si tu es inconscient parce qu’on t’a sédaté ou parce que tu es trop cassé…
    Intubé, ventilé, drains thoraciques, je te parle et te dis que tu vas t’en sortir, qu’on t’attend…
    Puis le miracle : tu survis.
    Tu te réveilles doucement, et on te retire tes drains, et tu pars en orthopédie.
    Mais ce n’est que le début du combat.
    On est en juillet, alors l’hôpital ferme ses lits, et on te renvoie à la maison, en fauteuil roulant alors qu’il y a des escaliers partout chez nous, pas de toilettes en rez-de-chaussée. Nous, on n’avait jamais pensé combien des toilettes au rez-de-chaussée seraient importantes dans nos vies, un jour.
    Pas d’infirmière, ni de kiné disponibles, pas de place en rééducation fonctionnelle, et personne pour m’aider.
    Tu passes ton temps à pleurer….
    Alors moi aussi je pleure, je bataille comme une folle pendant 2 jours, et j’arrive enfin à te trouver une place dans un établissement de rééducation, parce que j’ai la chance d’avoir eu au téléphone une personne compréhensive.
    S’ensuivent 4 mois de reconstruction physique : « Tu remarcheras ! », je te promets. Je n’en sais rien. J’espère.
    Et tu as remarché : tu es passé du fauteuil aux béquilles et, un jour, enfin, tu as le droit de poser le pied par terre. On a soigné tes blessures… physiques.
    Voilà, tu rentres à la maison, apeuré car tu ne te sens plus en sécurité, tu n’es plus dans ton cocon blanc du centre de rééducation, et moi, la journée, je pars travailler parce qu’il le faut bien…
    Et tu m’agresses, m’insultes, hurles sans raison, et moi j’apprends en octobre mon cancer de la thyroïde, il faut que je me soigne…. sans toi, qui ne me soutiens pas, et qui pleures tout le temps quand tu ne cries pas.
    Opération, irrathérapie, hypothyroïdie profonde, kilos, dépression, maintenant c’est mon tour, pendant 6 mois. Pendant ce temps, tu enchaînes les hospitalisations pour ton fémur, on continue à soigner ce qui ce voit et SEULEMENT ce qui ce voit.
    Et puis… je me rends compte, 18 mois après l’accident, que tu ne comprends plus ce que tu lis, que tu ne sais même plus écrire, plus compter… Notre fillette de 10 ans essaie de te réapprendre tes tables, l’alphabet, sans résultat. Et tu passes toujours de l’euphorie à l’agressivité, tu oublies tout, tout le temps, tu ne sais plus bricoler sans faire de bêtises, tu dépenses sans compter, je suis obligée de te priver de carte bleue et de surveiller les comptes sans arrêt….
    Et pendant ce temps là le vide s’est fait autour de nous : mon cancer a éloigné beaucoup « d’amis », et toi tu as survécu à ton accident, alors pour nos proches tout va bien.
    Mais pendant ce temps-là, je bataille aussi toute seule avec les assurances, avant de finalement laisser tomber, tant pis. Trop compliqué, trop épuisant, je préfère consacrer mon énergie à notre reconstruction. Alors nous perdons nos droits, la forclusion arrive vite.
    Pendant ce temps-là, aussi, le corps médical m’entend enfin, et pose le diagnostic, 2 ans après l’accident : syndrome frontal, dû au traumatisme crânien. Handicap invisible pour ceux qui ne vivent pas avec toi au quotidien. Ça modifie ton comportement, ton humeur, ton caractère. Je dois apprendre à aimer quelqu’un d’autre.
    Et la vie qui passe, cahin caha, avec notre fille qui nous pète un plomb à l’adolescence, fugue, hospitalisation, comportement suicidaire, scarification, hospitalisation, thérapie familiale, psychologues, pédo psychiatre, et qui trouve enfin un équilibre et devient une belle jeune maman enfin heureuse….
    Et nous voilà 15 ans après…
    Ma fille nous soutient, mais le reste de la famille s’est éloignée : petit à petit, ton traitement pour le syndrome frontal est devenu inefficace, tu perds à nouveau la mémoire, tu es redevenu agressif.
    J’ai peur de toi depuis quelques semaines, de ce que tu pourrais me faire, et je ne veux pas t’abandonner parce que tu es mon mari, que je me dois d’être là pour toi.
    Notre médecin généraliste, tu le roules dans la farine : tu lui dis que tu vas bien, il te croit. Il est vrai qu’il nous connaît depuis 30 ans… Il ne me croit pas, je le vois bien, quand je lui dis tes difficultés, il pense que j’exagère… du coup il m’a mis sous antidépresseurs.
    Alors j’appelle ton nouveau neurologue qui me fait dire par sa secrétaire qu’il ne gère pas les urgences, et que je n’ai qu’à me rapprocher d’un service d’urgence psychiatrique. Oui, mais tu ne veux pas entendre parler de psychiatre, tu n’es pas fou, c’est moi qui ai un problème, me dis-tu..
    J’ai peut-être une solution : j’ai retrouvé les coordonnées d’un spécialiste des traumatisés crâniens, cet éminent Professeur de la ville de G. que tu avais rencontré il y a 10 ans, qui est à la retraite et qui continue à consulter bénévolement : et oui, ça existe….
    J’ai eu sa réponse hier, une demi-heure après ma sollicitation : il se souvient de toi, de nous, il va nous recevoir. Quel soulagement, quel espoir, j’entrevois la lumière au bout du tunnel.
    Tout ça pour expliquer combien les aidants sont seuls, vraiment seuls.
    Je ne parle plus de tout ça à personne de peur qu’on me dise que je me plains, que le peu de gens, d’amis, de famille, bref le peu de tendresse qui reste s’éloigne encore.
    Je fais semblant.
    Et je suis fatiguée.


    source : http://www.alorsvoila.com ; http://www.agevillage.com
    crédit photo : http://larchedegloire.com

  • Nouvelles d'ailleurs....

    Fort appui de la population en faveur d'un soutien financier pour une armée d'aidants naturels impayés
    canadaLes Canadiens demandent aux gouvernements de fournir un soutien financier aux aidants naturels qui doivent réduire leurs heures de travail ou quitter leur emploi, selon une enquête effectuée auprès de plus de 4 000 Canadiens. Les résultats de cette enquête sont publiés dans une nouvelle étude du Conference Board du Canada, intitulée Comme chez soi : enquête sur les soins aux personnes âgées.

    "Les Canadiens qui fournissent des soins non rémunérés à des membres de leur famille sont sous pression pour concilier leur travail et leurs responsabilités d'aidants naturels ", soutient Louis Thériault, vice-président Politiques publiques.  D'après les résultats de cette enquête, les Canadiens "estiment que les gouvernements devraient fournir une compensation financière à ceux qui doivent réduire leurs heures de travail pour aider des personnes âgées. Dans le cadre d'une stratégie qui vise à prendre soin de la population vieillissante, il faudrait fournir aux aidants le soutien dont ils ont besoin" .

    Faits saillants
    :
        Quelque 60 % des Canadiens interrogés ont indiqué que les gouvernements devraient fournir une aide financière à ceux qui doivent réduire leurs heures de travail ou se retirer du marché du travail pour procurer des soins aux personnes âgées.
        Aucune province ou aucun territoire au Canada n'a maîtrisé la prestation des soins aux aînés : tous ont des forces et des faiblesses à cet égard, et tous peuvent en apprendre les uns des autres.
        Les coûts exorbitants sont la principale raison mentionnée par les répondants ayant des besoins non satisfaits pour ne pas recevoir des services de soins communautaires ou à domicile.

    Lors du sondage, 60 % des répondants ont convenu que les gouvernements devraient fournir une aide financière à ceux qui sont obligés de réduire leurs heures de travail ou de quitter leur emploi. En revanche, 28 % des répondants sont favorables à un régime d'assurance privée obligatoire, et 25 % estiment que les soins devraient être fournis par les proches de la personne dépendante.

    Voici quelques-unes des autres conclusions du rapport :
        Les services de soins communautaires et à domicile sont abordables pour ceux qui les obtiennent, mais les coûts représentent un obstacle à l'accessibilité. Les « coûts exorbitants » sont la principale raison invoquée par les répondants ayant des besoins non satisfaits pour ne pas recevoir de services.
        Le transport est le service de soins communautaires et à domicile le plus susceptible d'exiger des Canadiens de débourser des frais de leur poche, mais le transport est également considéré comme l'un des services les plus abordables.

    EKOS Research Associates a mené cette enquête auprès de 4 127 Canadiens . La marge d'erreur pour un échantillon de 4 127 Canadiens est de plus ou moins 1,5 %, 19 fois sur 20. Cette marge d'erreur s'accroît pour les sous-groupes de la population. Les répondants se sont souvent exprimés au nom de personnes qui étaient bénéficiaires de soins. Les répondants de 55 ans et plus ont fait l'objet d'un suréchantillonnage afin de joindre ceux qui étaient les plus susceptibles d'interagir avec les services de soins de longue durée communautaires et à domicile. Par conséquent, l'échantillon représente une plus grande part de répondants plus âgés, plus riches et plus instruits que dans la population générale.

    Ce rapport s'inscrit dans un vaste programme de recherche sur les soins futurs des personnes âgées, initié par l'Alliance canadienne pour les soins de santé durable (ACSSD) du Conference Board. Cette série de recherches examine de façon exhaustive les besoins actuels des aînés et ceux à venir, ainsi que les services qui répondent à ces besoins.

    source: Conference Board du Canada
    crédit photo : .http://go-canada.ma

  • Histoire de GROS SOUS

    ccLa Cour des comptes anticipe l'explosion des aides en 2060
    La Cour des comptes alerte sur la facture que représentera le maintien à domicile des personnes âgées d'ici à 2060, et sur les réformes au long cours à lancer dès maintenant.

    En 2015, 9,3 % de la population métropolitaine avait plus de 75 ans. En 2060, selon les projections de l'Insee, ce sera 16,2%. Le maintien à domicile des personnes âgées va devenir un enjeu plus crucial encore. Son coût aussi.

    Dans un rapport publié ce mardi, la Cour des comptes estime à environ 10,1 milliards d'euros (valeur de 2011) les coûts liés à la perte d'autonomie des personnes âgées résidant à domicile, financés par la Sécurité sociale à hauteur de 4,7 milliards, les départements (4,2 mds), l’État (0,3 md), et les ménages (0,9 md).

    Selon ses calculs, le coût du maintien à domicile devrait atteindre 17,3 milliards d'euros en 2060. L'effort des ménages bondirait de 244% à 3,1 milliards, tandis que l'effort public augmenterait de 54% à 14,2 milliards.

    argentUn enjeu coûteux
    Face à cet enjeu coûteux, le juge de la bonne utilisation des deniers publics préconise de mieux cibler les aides, et notamment de tenir davantage compte des ressources dans l'attribution de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA).

    « Il convient donc de veiller à ce que les proches aidants soient davantage soutenus et que l'APA soit attribuée de façon à mieux tenir compte des ressources des bénéficiaires », pour concentrer les aides publiques sur ceux qui en ont le plus besoin, écrivent les magistrats.

    Si elle est universelle, l'APA est déjà en partie fonction des revenus et du patrimoine secondaire des allocataires, en fonction de son niveau de dépendance. En 2011, 16% seulement des allocataires de l'APA, les moins aisés, n'avaient rien à payer pour leur prise en charge (chiffres de la Drees, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, rattachée au ministère des Affaires sociales et de la Santé). A l'inverse, 2%, les plus aisés, contribuaient à hauteur de 90% au montant de leur plan d'aide.

    La Cour préconise donc de modifier les modalités de calcul de la participation financière à la charge du bénéficiaire, ce qui reviendrait à l'augmenter pour les plus aisés, soi d'élargir les ressources prises en compte, en intégrant, par exemple, la résidence principale ou les ressources du conjoint.

    La Cour formule onze autres recommandations pour améliorer le travail et la coordination de tous les acteurs qui participent au maintien à domicile des personnes âgées. Il faudrait ainsi fédérer les organismes d'information et d'aide aux personnes âgées, regrouper les services d'aide, rationaliser et harmoniser les diplômes des «aidants», ou soutenir d'avantage les expérimentations locales de téléassistance et de domotique.

    source: le figaro
    crédit photo: http://nouvelles-infos.blogspot.com ; http://www.jim.fr