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  • Toutes les études le prouvent......

    Comment encourager les aidants à faire attention à leur santé

    Comment vont les aidants ? C’est pour répondre à cette question que l’Association française des aidants a réalisé une enquête auprès des intéressés, mais aussi des professionnels de santé et les institutionnels de cinq départements. Elle en a présenté les résultats le 23 février.

    santé« Il y a autant d’arrêts-maladie dans l’aide à domicile que dans le BTP. Ce sont de vrais métiers, techniques. Si vous laissez les aidants faire le travail des professionnels sans la formation, ce n’est pas sain… » Les propos d’Olivier Savier, directeur général de l’ADMR de l’Aube, résume très concrètement les risques pour la santé des aidants de personnes malades, âgées ou handicapées. C’est pour que les risques sur la santé des aidants soient pris en compte que l’Association françaises des aidants a réalisé, dans cinq départements, une enquête, présentée le 23 février 2016.

    Aujourd’hui, 8,3 millions de personnes apportent régulièrement leur concours à une autre, a rappelé la présidente de l’organisation, Florence Leduc. Et le nombre devrait continuer à progresser : « L’augmentation de la durée de vie pour toutes les personnes, quelle que soient leur conditions de santé fait qu’on a plus de chance, tous, qu’on soit à un moment de sa vie un aidant. » Elle cite ainsi l’exemple des personnes qui reçoivent le diagnostic d’une sclérose en plaque : elles avaient un an d’espérance de vie il y a vingt ans, contre plusieurs décennies aujourd’hui.

    L’association est donc allée parler santé avec une quinzaine d’entre eux, mais également avec les professionnels de santé qui interviennent chez les personnes dépendantes et avec les institutions pour trouver des pistes pour améliorer la santé des aidants.

    « Les aidants ont l’impression de ne pas aller très bien mais disent qu’ils n’ont pas le temps », détaille Guilia Crosetto, chargée de mission “santé des aidants” pour l’association. Surtout, ils ont le sentiment que leur santé s’est détériorée depuis qu’ils sont aidants.

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    « La santé des aidants est impactée d’abord par le stress : l’angoisse de ne pas bien faire, le manque de sommeil dû aux besoins de la personne aidée pendant la nuit, qui empêche de dormir. Viennent ensuite la mauvaise alimentation et l’isolement social », détaille Florence Leduc.

    Des dispositifs inconnus des aidants

    Face à ces situations, les professionnels se sentent désarmées. Médecins, infirmières, aide-soignants… passent régulièrement au domicile pour voir la personne prise en charge et voient les difficultés des aidants. Mais sans formation spécifique, ils déclarent ne pas trop savoir quoi faire, et ne connaissent souvent pas les structures locales qui pourraient aider les aidants.

    Et pourtant, souvent, des réponses ont été mises en place dans les territoires. « Il y a souvent de beaux discours de la part des institutions, déclare Guilia Crosetto. Mais elles ne comprennent pas pourquoi les aidants n’utilisent pas les dispositifs.» L’association pointe un «vrai décalage» entre la vision institutionnelle et les les acteurs de terrain. «Il serait utile de demander aux aidants ce qu’ils souhaitent avant de lancer des dispositifs et de mal dépenser des budgets », demande Florence Leduc. Là où cela fonctionne, les choses ont été faites avec les aidants, pas pour eux. « Si les institutionnels font dans leur coin, les aidants ne viendront pas, car souvent ils ne savent même pas que ça existe ! » ajoute-t-elle.

    Il faut également que les acteurs se connaissent entre eux, souligne Olivier Savier. Pour lui, l’enquête a au moins permis de faire bouger les choses dans l’Aube. « Une réunion sur les offres d’accueil de jour dans le département a permis aux acteurs de se rencontrer. Avant, personne ne se connaissait et ne se parlait. » Dans les cinq départements où a été mené l’enquête, l’association a d’ailleurs fait des cartographies des actions à destination des aidants.

    Selon la présidente de l’Association française des aidants, pour que l’aide aux aidants fonctionne, « il faut tous se mettre autour de la table, dans un territoire donné : les communes font beaucoup de choses, les conseils départementaux bien sûr. Et il faut construire une réponse adéquate aux difficultés des aidants – difficultés car ils ne disent pas qu’ils ont des besoins. » L’organisme propose ainsi deux guides, l’un à destination des professionnels, l’autre des aidants eux-mêmes, pour leurs donner des outils pour améliorer les situations difficiles.

    Source:http://www.aidants.fr
    crédit photo:http://4.bp.blogspot.com

  • Comparatif.....

               « Les moyens alloués à la perte d’autonomie sont un choix politique »

    ocdeEntre des États très généreux et d’autres qui consacrent peu de moyens pour aider leur population à financer les dépenses liées à la perte d’autonomie, les solutions varient du tout au tout, explique Caroline Berchet, analyste des politiques de santé à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

    Quel sera l’impact du vieillissement sur les finances publiques ?
    Les dépenses publiques consacrées aux soins de longue durée pourraient au moins doubler d’ici à 2060 pour atteindre plus de 3 % du PIB, contre 1,7 % aujourd’hui. Cette moyenne cache d’importantes disparités. Les Pays-Bas (4,3 % du PIB), la Suède (3,2 %) ou la Norvège (2,4 %) mènent les politiques les plus généreuses avec une couverture publique assez exhaustive et une offre de services formels très développée.

    A l’inverse, des pays comme l’Estonie, la Grèce ou la République slovaque y consacrent moins de 0,5 % de leur PIB. C’est clairement un choix politique, même si ces disparités s’expliquent en partie par des différences de structures démographiques.

    Quels sont les modèles ­de financement mis en œuvre ?
    On distingue trois groupes de pays. Le premier, composé des pays nordiques, des Pays-Bas, du Japon ou encore de la Belgique, propose une couverture universelle avec une prise en charge assez complète.

    Ces modèles sont financés par l’impôt (pays nordiques), par une assurance sociale spéciale liée à la dépendance, (Japon et Pays-Bas), ou en intégrant l’essentiel de la couverture de la dépendance dans le système de santé, comme en Belgique. C’est la solution la plus protectrice : la couverture profite à l’ensemble de la population, quelles que soient les ressources de la personne ou de sa famille, même si ces critères peuvent être utilisés pour déterminer la participation individuelle des usagers.

    Le deuxième groupe de pays alloue des prestations universelles, en nature ou en espèces, ouvertes à tous, mais dont le niveau dépend notamment des ressources. C’est le cas en France, en Autriche, en Italie… Ces dispositifs ne couvrent donc pas le coût de la dépendance. Les plus démunis sont bien protégés, mais le reste à charge peut être très élevé pour les autres.

    Reste les Etats-Unis, où le filet de protection cible les personnes les plus vulnérables. Au Royaume-Uni, le dispositif public couvre ceux ayant un faible niveau de revenu ou de patrimoine, mais reste moins restrictif qu’aux Etats-Unis.

    Le maintien à domicile est-il la clé pour réduire les dépenses ?
    C’est en tout cas une tendance forte. Le maintien à domicile est moins coûteux que la prise en charge en établissement pour des niveaux de dépendance légère et moyenne, car il suppose souvent l’implication des proches et de la famille.

    La France figure parmi les pays de l’OCDE où la proportion d’aidants informels – famille et amis – est la plus forte. En 2013, 16,5 % des plus de 50 ans ac­com­pagnaient un proche, contre 11,4 % en Suède. Or, assumer ce rôle a des répercussions sur la vie sociale, la santé et l’activité ­professionnelle.

    Quelles sont les bonnes pratiques pour épauler les aidants ?
    Dans la majorité des pays de l’OCDE, la loi accorde un droit à congé pour soutien familial. ­La rémunération de ces congés n’est pas systématique ou est ­plafonnée. A l’exception de la Belgique, avec un congé de douze mois ­rémunéré.

    Des pays tels que l’Allemagne, le Royaume-Uni, favorisent un aménagement temporaire du temps de travail. D’autres apportent un soutien financier aux aidants. Des ­allocations existent ainsi dans les pays nordiques, au Royaume-Uni… En France et en Allemagne, les prestations versées aux personnes dépendantes peuvent permettre de rémunérer l’aidant.

    Enfin, la plupart développent des centres de soins-relais pour accueillir les personnes dépendantes et offrir un répit aux aidants familiaux. La Suède et les Pays-Bas sont en avance dans ce domaine, alors qu’il existe une pénurie de ces structures en Suisse et en France.


    source : http://www.lemonde.fr
    crédit photo : http://www.econostrum.info

  • A ne manquer sous aucun prétexte ! ! !

    « Aider un proche jusqu’à l’épuisement »

    france5"Enquête de santé" présenté par Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet sur France 5 met les Aidants en haut de l’affiche , mardi 03 novembre à 20h30.

    Un documentaire  «Aidants, les héros sont fatigués» de 52 minutes mettra en lumière le rôle et les difficultés quotidiennes auxquelles ils doivent faire face.

    En France, plus de 8 millions de personnes s’occuperaient d’un parent dépendant, au détriment de leur propre santé et de leur vie. C’est à ces aidants proches, livrés encore trop souvent à eux-mêmes, que Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet consacrent leur nouvelle enquête.  

    Ménage, cuisine, soins infirmiers, surveillance médicale… les tâches dévolues à ceux qu’on appelle les « aidants proches » sont innombrables. Véritables héros du quotidien, ils seraient plus de 8 millions en France à prendre en charge un membre de leur famille atteint d’un handicap ou d’une maladie entraînant une dépendance. Un chiffre vraisemblablement sous-estimé et en augmentation compte tenu du vieillissement de la population. Invisibles, livrés à eux-mêmes la plupart du temps, ces aidants finissent par s’épuiser physiquement et moralement au point de mettre leur propre santé en danger. Et pourtant, selon le sociologue Serge Guérin,
    « le plus souvent, face à la difficulté, les gens sont là, ils s’organisent».

    Une mobilisation de tous les instants

    C’est le cas de Chantal Carpentier, devenue le seul repère de son mari Maurice, atteint d’Alzheimer depuis quatre ans. Le grand gaillard jovial qu’elle a épousé voilà une trentaine d’années n’est plus que l’ombre de lui-même. « Impossible de le laisser seul. Il oublierait de manger », dit-elle, qui l’accompagne jour et nuit dans tous ses gestes, y compris les plus intimes. Une situation que Daniel Dupont connaît bien. Opérée d’une tumeur au cerveau à l’âge de 37 ans, sa femme, Christine, a gardé d’importantes séquelles mentales et motrices. C’était il y a vingt ans. Contrairement à d’autres, il a refusé ce qui « aurait été une démission ». Depuis, il la surveille et lui sert de guide, même pour marcher. Seul moment de répit : la demi-heure matinale consacrée à la toilette et effectuée par un infirmier. Malgré le calme et le sourire, Daniel avoue que « pour comprendre ce quotidien-là, il faut le vivre. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c’est trop fatigant. A un moment, il faut avoir une soupape de décompression ». Quant à Jean-Pierre Lingée, après avoir craqué physiquement, il court désormais pour « évacuer les fatigues nerveuses et repartir du bon pied ». Toujours en activité, il doit, en plus de son travail, s’occuper de son épouse, Edwige, atteinte de sclérose en plaques à un stade avancé. Fanny Piernetz et David Joguet, concentrent toutes leurs forces sur leur fille Lana, 3 ans, infirme motrice cérébrale. La jeune maman a dû arrêter de travailler, faute d’avoir trouvé une assistante maternelle. David, lui, cumule deux emplois. Ensemble, ils se relaient pour faire faire à Lana des exercices quotidiens appris auprès d’un kinésithérapeute, la stimuler au maximum et « lui donner toutes les chances qu’elle peut avoir ».

    Un maillon essentiel

    Tous ces aidants, qui ne sont pas des professionnels, remplissent un rôle essentiel. Auprès de leurs proches certes, mais aussi au sein de la société. S’ils n’existaient pas, on estime que le maintien à domicile des personnes dépendantes coûterait 164 milliards d’euros au système de santé. Soit un tiers du budget total de la Sécurité sociale !
    Irremplaçables, ils sont désormais de plus en plus pris en considération par le monde associatif et médical. Certaines associations proposent des groupes de parole, des jours de formation pour apprendre à interagir au mieux avec le malade, des cours de qi gong… Du côté de l’Etat, les aides demeurent insuffisantes. Une nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur en janvier prochain, accorde à ceux qui s’occupent d’un proche dépendant* un droit au répit sous la forme d’une aide financière de 500 euros par an. Mais l’enveloppe prévue n’étant que de 78 millions d’euros, seules 156 000 personnes pourraient en bénéficier…

    *: dans le cadre de l'APA et sous conditions

    Après la diffusion du documentaire de Gaël Chauvin "Aidants, les héros sont fatigués", Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet lancent le débat avec leurs invités.

    source : http://www.france5.fr
    crédit photo: http://www.hotels-live.com


  • Actualité brûlante....

    5 conseils pour résister à la vague de chaleur

    caniculeChaud devant !
    Une vague de chaleur va s'abattre sur la France à partir de mardi, et le thermomètre va flirter avec les 40 degrés dans le Sud-Ouest, point de départ de cette vague de chaleur, qui s'étendra progressivement à l'ensemble de l'Hexagone.
    Le ministère de la Santé rappelle sur son site Internet que la chaleur "peut entraîner des accidents graves et mêmes mortels, comme la déshydratation ou le coup de chaleur".

    En cas de symptômes (maux de tête violents, vomissements, sécheresse de la peau et des muqueuses, somnolence ou perte de connaissance), il est impératif d'appeler le 15 sans attendre, en plaçant des sacs de glaçons sur les cuisses et les bras de la personne avant l'arrivée des secours. Parmi les personnes les plus exposées, les nourrissons, les enfants de moins de 4 ans, les personnes âgées, ainsi que les personnes souffrant de troubles mentaux, de la mémoire et tous ceux qui ont une maladie chronique.

    Pour traverser la semaine sans mettre votre santé en danger, voici 5 conseils utiles à mettre en œuvre sans plus attendre.

    Éviter le café, le thé et les sodas
    hydratationHydratez-vous, avant même d'avoir soif. Il est recommandé de boire un litre et demi à deux litres par jour, sauf en cas de contre-indication médicale. Vous pouvez compenser en privilégiant dans votre menu les crudités et les fruits (qui contiennent de l'eau), ainsi que les soupes et le pain pour assurer un bon apport en sels minéraux. En revanche, évitez les boissons à effet diurétiques comme le café, le thé et les sodas.

    Fermez volets et rideaux chez vous
    A l'arrivée des grandes chaleurs, installez-vous dans les pièces les plus fraîches de votre domicile. Fermez les volets, stores et rideaux des pièces qui sont exposées au soleil. Aérez tôt le matin, tard le soir ou la nuit en profitant des heures les plus fraîches. Sinon, rendez-vous dans des endroits frais (magasins, cinémas, centres commerciaux, cafés, etc.) durant au moins deux heures au cours de la journée.

    EN SAVOIR + >> Nos conseils pour se rafraîchir sans clim'

    Portez des habits amples et légers
    En cas de sortie à l'extérieur, il est conseillé d'éviter les heures les plus chaudes (entre 11h et 21h). Portez des vêtements amples et légers, avec des matières qui réduisent la sensation de chaleur (lin, coton, mousseline, crêpe, voile, etc.). Oubliez les matières synthétiques pendant les grandes chaleurs.

    Limitez les activités physiques en plein soleil
    Durant les heures les plus chaudes, il faut limiter le plus possible l'activité physique et bannir tout effort, comme le sport, le jardinage ou encore le bricolage, aux heures les plus chaudes. Attendez d'être à la fraîche pour vous y atteler. Si vous n'avez vraiment pas d'autre choix, veillez à vous mettre à l'abri du soleil.

    Prenez des douches et des bains frais
    Les systèmes de régulation thermique de l'organisme peuvent aussi se trouver complètement débordés, entraînant une augmentation majeure de la température (40 à 41°C), ce qu'on appelle un coup de chaleur. Il peut survenir à n'importe quel âge mais l'enfant en bas âge et le nourrisson y sont particulièrement exposés. Prenez des douches ou des bains frais régulièrement afin de faire chuter la température de votre corps : dix minutes, à une température inférieure de 2 degrés à celle de votre corps.

     

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    source : http://www.metronews.fr
    crédit photo : http://www.randoverte.com
                       http://www.clery-saint-andre.com