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com.La communication avec une personne atteinte de troubles neurocognitifs

Au fur et à mesure de l’évolution des troubles neurocognitifs de votre proche, ses moyens d’expression et sa compréhension risquent de diminuer. Or, maintenir la communication, même de façon limitée, peut aider à prévenir certains troubles du comportement chez votre proche. Cette fiche pratique aborde les éléments clés de l’approche que vous, proche aidant, pouvez adopter pour favoriser la communication avec votre proche atteint de troubles neurocognitifs. Vous y trouverez aussi quelques conseils pratiques pour faciliter vos échanges.

Établir une relation de confiance et un climat réconfortant
Un climat chaleureux peut faire toute la différence. L’intonation de votre voix, l’expression de votre regard et vos gestes attentionnés témoignent de vos émotions et de votre intention. Cela est essentiel au maintien d’une relation de confiance.
- Regardez votre proche droit dans les yeux, cela permet de montrer l’intérêt réciproque que vous vous portez, et aussi de capter son attention.
- Ayez recours au toucher : une caresse, un baiser, une poignée de main ou encore un massage. C’est une marque d’affection qui renforce les relations. En cas d’agitation, pour éviter de l’accentuer, pensez à évaluer si le geste serait apprécié ou non.

Rappelez-vous les effets de la maladie de votrecom2 proche sur ses comportements
Perte de mémoire, altération du jugement, déficit de l’attention, difficulté d’expression, sensibilité sensorielle accrue ou réduite, diminution de l’enthousiasme... Considérer ces éléments lorsque vous vous adressez à votre proche facilitera vos interactions.
- Parlez lentement et calmement, avec des mots simples, des phrases courtes, une consigne à la fois, en accompagnant vos paroles de gestes pour faciliter leur compréhension.
- Soyez patient et ne lui coupez pas la parole brusquement. Aidez au contraire votre proche à terminer ses phrases. Évitez la confrontation, même si ses dires ne représentent nécessairement pas la réalité. Ayez recours à la distraction ou changer subtilement de sujet de discussion quand votre proche aura tendance à persévérer avec ses propos.
- Lorsque vous lui parlez d’une tierce personne, appelez-la toujours par son nom ou son surnom, au lieu de la désigner par il ou elle.

Chercher le sens de ses comportements
Ses comportements sont le reflet des changements qui s’opèrent dans son cerveau et de sa difficulté croissante à communiquer ou à saisir les subtilités d’une conversation comme auparavant. Ils ne sont pas le fruit de la manipulation ou de la malice mais traduisent ses émotions, ses besoins, et ses tentatives d’adaptation avec les moyens qu’il a présentement.
- Prêtez attention aux signaux émis par votre proche, ils peuvent parfois vous aider à comprendre, interpréter son message. Cela permet de prévenir certains comportements ou agitation.
- Maintenir la cohérence et la constance
- La cohérence entre vos paroles et vos actes, ainsi que la constance dans l’environnement constituent ensemble une routine quotidienne qui est essentielle pour votre proche lorsqu’il perd graduellement ses capacités d’adaptation.
- Ajustez vos attentes aux capacités de votre proche, pour qu’il ne soit pas confronté continuellement à des difficultés et à l’échec. Avec cette approche, tant pour vous que pour votre proche, ces moments deviendront stimulant et satisfaisant.
- Maintenir l’autonomie de votre proche le plus longtemps possible
- Proposez quotidiennement à votre proche des activités qu'il est toujours en mesure de faire pour conserver le plus longtemps possible ses acquis.
- Optez pour des activités personnalisées qui stimulent un intérêt, une passion, une émotion chez votre proche facilitant ainsi le désir d’exécuter, de bouger, et d’échanger avec vous. Là encore, il faut éviter les activités qui auront tendance à confronter votre proche avec ses difficultés et ses limites.

source : https://www.lappui.org
crédit photo : http://effectivecommunicationadvice.com, http://www.tourmag.com

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