Combien rapporte la journée de solidarité ?
La journée de solidarité créée en 2004 pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées et handicapées, et initialement fixée au lundi de Pentecôte, devrait rapporter 2,367 milliards d’euros en 2017, après 2,293 milliards en 2016, selon la CNSA, chargée de sa gestion et la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) devrait rapporter 748,9 millions d’euros..
Depuis sa création en 2004, après la canicule meurtrière de 2003, la journée de solidarité a permis de collecter 28 milliards d’euros. Pour rappel, cette journée s’applique aux salariés, les professions libérales n’y étant pas assujetties.
Le choix de ce jour travaillé et non payé, fixé initialement au lundi de Pentecôte redevenu férié en 2008, est désormais laissé à l’appréciation des employeurs, publics et privés. Certains suppriment un jour de congé ou de RTT, d’autres offrent cette journée à leurs salariés. Mais tous s’acquittent d’une contribution (0,3 % de la masse salariale) reversée à la CNSA.
Les revenus du capital (0,3 % des revenus des placements et des revenus du patrimoine) y sont également soumis (à l’exception de l’épargne populaire telle que le livret A).
Où va l’argent ?
Près de 60 % (1,42 milliard) des recettes attendues de la CSA en 2017 sont destinés à l’aide aux personnes âgées et se répartiront entre les conseils départementaux (473,3 millions d’euros) pour le financement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et les établissements et services médico-sociaux dédiés (946,6 millions d’euros).Quant à la part bénéficiant aux personnes handicapées (946,6 millions d’euros), elle sera aussi versée à la fois aux conseils départementaux, notamment pour le financement de la prestation de compensation du handicap, et aux structures ad hoc.
1,42 milliard d’euros seront consacrés aux personnes âgées.
Depuis avril 2013, les retraités imposables participent également à l’effort, avec la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa). Celle-ci, gérée aussi par la CNSA, a rapporté 2,6 milliards d’euros depuis son entrée en vigueur. Pour 2017, la collecte est estimée à 748,9 millions d’euros. En 2017, l’intégralité des recettes de Casa seront versées à la CNSA : 453,7 millions d’euros pour revaloriser l’APA à domicile, c’est-à-dire augmenter le nombre d’heures d’aide à domicile pour les personnes âgées qui en ont le plus besoin ; 180 millions d’euros pour des actions de prévention de la perte d’autonomie ; 6 millions d’euros pour renforcer l’accompagnement des proches aidants de personnes âgées en perte d’autonomie et soutenir le développement de l’accueil familial ; 6 millions d’euros pour renforcer l’accompagnement des proches aidants de personnes âgées en perte d’autonomie et soutenir le développement de l’accueil familial.
Au 31 décembre 2015, 1,265 million de personnes bénéficiaient de l’allocation personnalisée d’autonomie, selon les chiffres du service de statistiques du ministère de la Santé (Drees). À la même date, le nombre de bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap se montait à 184 000.
source : http://www.ouest-france.fr
crédit photo : http://www.ouest-france.fr,
handicap
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Journée de solidarité
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Village Répit Familles
Comment financer son séjour dans un Village Répit Familles ?
Pour les proches aidants, partir en vacances avec la personne aidée dans une structure adaptée peut vite représenter un budget. L’action sociale des institutions de retraite complémentaire AGIRC ARRCO peut prendre en charge une partie importante du coût du séjour au titre de leur axe prioritaire de soutien aux aidants.
Les Villages Répit Familles, qu’est-ce que c’est ?
- Les Villages Répit Familles sont une nouvelle offre de répit disponible tout au long de l’année qui réunit sur un même site :
- Une structure médico-sociale entièrement adaptée et accessible aux personnes à mobilité réduite et un personnel médico-social présent 24h/24,
- Un établissement de tourisme social et familial, proposant des activités variées et adaptées.
3 villages sont déjà ouverts :
VRF Touraine ,37230 Fondettes, 1er village dédiée à l’accueil des personnes âgées dépendantes et de leur proche aidant pour des séjours de détente.
VRF LES CIZES ,39170 Saint-Lupicin, adapté à l’accueil des personnes en situation de handicap moteur
VRF LA SALAMANDRE ,49170 Saint-Georges-sur-Loire, adapté aux personnes atteintes de maladies invalidantes rares (neurologiques dégénératives ou neuromusculaires).
Combien ça coûte ?
- Au-delà de leur forte implication dans VRF, l’action sociale des institutions de retraite complémentaire Agirc Arrco a décidé de favoriser l’accès au répit proposé dans les Villages Répit Familles prévoyant une prise en charge significative du coût de premiers séjours. Cette aide financière est pratiquée par la grande majorité des institutions. Expérimentée en 2015 et 2016 sur les 2 premiers séjours, elle est reconduite pour la période 2017 et 2018 et étendue au-delà du 2nd séjour.
Concrètement, elle permet la prise en charge de 75 à 85 % de prise en charge du coût de séjour ou de location pour le 1er séjour (de l’aidé) sur la base de 2 semaines par an. Elle est modulée en fonction du statut d’imposition des bénéficiaires (aidant et aidé) et s’applique dans les 3 villages existants à ce jour. Les bénéficiaires ne s’acquittent donc que du reste à charge, soit 15 à 25% des coûts.
Par exemple, un séjour de 14 jours pour 2 personnes en pension complète à VRF Touraine d’un prix de 2 626 euros, ne leur sera facturé que 394 euros (si non imposables) ou 657 euros (si imposables). (tarif indicatif, non contractuel)
Cette aide est de 50 à 75% à partir du 2nd séjour l’année suivante.
Pour en savoir plus sur VRF, Vacances Répit Familles, les Villages Répit Familles et l’aide aux séjours des institutions de retraite complémentaire Agirc Arrco, pour vous aider et vous accompagner dans la préparation de votre séjour :
Tel : 05 57 885 855 (appel non surtaxé)
Découvrez les villages en vidéo sur : www.vrf.fr
source : https://www.vrf.fr
crédit photo : http://www.unlitaupre.fr; arrco-agirc; https://www.vrf.fr
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Pour information:
vu pour vous sur la toile, un site de location de voitures aménagées entre particuliers qui peut ponctuellement dépanner bien des aidants
(cliquez sur le logo) :
crédit photo : https://www.wheeliz.com/fr -
Propositions et mesures du Collectif Inter-associatif des Aidants familiaux aux Politiques
Présidentielle 2017 : Les propositions du CIAAF pour les aidants familiaux
Les 8.3 millions d'aidants familiaux et proches aidants sont des maillons incontournables du lien social et de l’accompagnement, par l’appui qu’ils apportent aux personnes âgées, aux personnes malades, aux personnes en situation de handicap. Pour améliorer les droits dont ils bénéficient, le Collectif inter associatif d’aide aux aidants familiaux présente 6 propositions et 10 mesures.
1 – Renforcer le congé de proche aidant
Depuis janvier 2017, le congé de proche aidant remplace le congé de soutien familial. Ce congé permet d’accompagner une personne âgée ou en situation de handicap. Néanmoins, il mérite d’être amélioré afin de mieux répondre aux besoins des proches aidants et de préserver leurs droits, avec :
- Une indemnité au moins équivalente à l’allocation journalière de présence parentale.
- Une durée de 3 ans sur l’ensemble de la carrière.
- Un maintien des droits à la retraite sur la base d’un temps plein.
2 – Assurer des moyens décents aux aidants familiaux et proches aidants durant la retraite
Venir en aide à une personne dépendante a un impact sur la vie professionnelle et le déroulement de carrière de l’aidant familial ou proche aidant. Cet impact ne doit pas amener à une situation de pauvreté durant la retraite. Le CIAAF demande donc :
- L’harmonisation des droits en matière de majoration de durée d’assurance et une majoration portée à un minimum de 16 trimestres.
- Une pension de retraite sur la base d’un temps plein pour tous les aidants familiaux et proches aidants qui, parce qu’ils viennent en aide à un proche, n’ont pu aller sur le marché du travail, ont dû aménager leur temps de travail, passer à temps partiel, prendre un congé de proche aidant et/ou interrompre leur activité professionnelle, et ceci même s’ils sont dédommagés au titre de l’aide apportée.
3 – Défiscaliser le dédommagement
Le dédommagement, très faible, alloué aux aidants familiaux pour le service indispensable qu’ils rendent à la société doit être déclaré au titre des bénéfices non commerciaux (!), ce qui est susceptible d’induire une diminution d’autres prestations du fait de l’augmentation du quotient familial. Le CIAAF demande :
- La non-imposition du dédommagement pour tous les aidants familiaux et proches aidants.
4 – Permettre un réel accès aux droits
Les aidants familiaux sont souvent peu ou mal informés de leurs droits et les réponses qu’ils peuvent mobiliser en matière de soutiens et répit restent peu nombreuses et sont réparties de façon très inégale sur le territoire. Il faut donc :
- Une information claire et accessible en matière de droits (dédommagement, assurance maladie, retraite, congés, répit…)
- Le développement de réponses concrètes de soutien et de répit sur l’ensemble du territoire
5 – Reconnaître la place et le rôle des aidants familiaux et proches aidants
La problématique des aidants (place, rôle, conséquences) reste mal connue de la part des différents intervenants professionnels. Le CIAAF demande donc :
- La mise en place d’un module sur la relation aidant/aidé/professionnel dans toutes les formations des métiers du secteur sanitaire, social et médico-social (département, MDPH, CAF….).
6 – Reconnaître l’activité de l’aidant familial
Les aidants familiaux et proches aidants, en majorité des femmes (57%), qui ne travaillent plus du fait de l’aide apportée à un proche perdent leur statut d’assuré(e) et deviennent ayant droit de leur conjoint. Il s’agit d’une non-reconnaissance du travail effectué auprès des proches aidés. Le CIAAF demande donc :
- La possibilité d’une affiliation gratuite à l’assurance maladie pour tous les aidants familiaux et proches aidants.
Si les aidants familiaux sont officiellement reconnus par la loi (2005 pour les aidants familiaux de personnes handicapées et 2015 pour les proches aidants de personnes âgées) les droits des aidants nécessitent d’être améliorés pour répondre à la réalité de leurs situations.
source et crédit photo : http://www.unaf.fr