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  • Vivre et non survivre....

    S’approprier les temps de répit

    L’accumulation des contraintes, des obligations, de la fatigue aussi bien physique que morale peut rendre la vie quotidienne épuisante, voire «écrasante ».

    repit Toutes les situations que l’on subit, paraissent encore plus difficiles à affronter et à surmonter, car l’énergie que nous devons déployer dans ces circonstances n’est pas spontanément activée dans un élan positif. Il nous faut aller puiser en profondeur l’énergie qui se raréfie. Nous devons alors redoubler d’efforts pour agir.

    Ainsi, l’aidant est régulièrement confronté à une fatigue excessive qui peut le conduire à l’épuisement, qui lui-même génère de l’agressivité puis de la culpabilité. Cette spirale infernale est le piège permanent contre lequel tout aidant lutte pour parvenir à le déjouer. La difficulté majeure est la constance et la permanence de ces pressions.

    Paradoxalement, c’est en lâchant et en cessant de combattre, temporairement, que l’on arrive à surmonter l’usure du quotidien, dont les conséquences peuvent parfois être lourdes et graves (problèmes de santé physique et psychique, violence, vie affective et émotionnelle fragilisées…).

    Là encore, cela passe par un effort : celui de s’autoriser à s’octroyer un instant, un moment, quelques heures, voire parfois quelques jours pour souffler, se ressourcer, se retrouver et renouer avec les notions de désir, d’envie, de plaisir et de joie.

    Cet espace de décompression s’appelle le répit. Communément, le répit est lié à la suspension de la pénibilité, et de la souffrance.
    Ainsi, on reconnaît aux aidants le droit et le besoin d’accéder à ce répit au regard des réalités qu’ils doivent assumer. S’il nous est concevable et possible d’assumer ce que l’on a choisi, qu’en est-il de ce que nous subissons ?


    Ainsi, le répit est une première étape et une nécessité dans le soutien de l’accompagnement aux aidants.

    La deuxième étape est l’appropriation de ce temps que les aidants acceptent de s’accorder. Aussi court soit-il, vivre pleinement cet instant pour soi est essentiel. C’est une respiration, une bouffée d’oxygène, une bouffée de vie qui ramène justement à la vie, qui recentre vers soi, et rapproche des autres.

    Que ce soit le temps de prendre un café, de savourer une friandise, de prendre une douche, de laisser sa pensée voyager, de méditer, de lire, de regarder ou écouter une émission que l’on apprécie, de téléphoner à un(e) ami(e), ou encore d’aller se promener ou se divertir un après-midi, de partir s’évader une journée ou quelques jours, ce qui compte c’est que ce temps nous soit consacré totalement, en faisant abstraction de tout ce qui nous entoure.

    Ce temps particulier revient à s’extraire de sa vie quotidienne pour rentrer dans un espace temps différent. Seul cet espace temps nous offre cette sensation de repos, de détente, de bien-être… D’être en vie…

    Optimiser le temps de répit en acceptant cette parenthèse agréable,  le rend véritablement bénéfique car il permet de revenir auprès de l’aidé d’une certaine façon allégé(e) et plus présent(e). L’énergie pour agir est alors à portée de main et peut se déployer dans un authentique élan de vie et de partage.

    Ce temps de répit et de pause est le temps ou l’aidant devient son propre aidant.

    Souvenons nous que, mieux nous prenons soin de nous, mieux nous pouvons prendre soin des autres.

    Sachons saisir et savourer tous ces petits temps précieux qui se présentent à nous !

    source et crédit photo : http://www.aveclesaidants.fr