handicap invisible

  • Idées reçues :

    Un handicap, c’est toujours visible........
    handicapeDans l’article 2 de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », « constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives et psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».
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    Vous pensez qu’un handicap se voit toujours : personne en fauteuil roulant, personne malvoyante avec une canne blanche, personne se déplaçant avec un déambulateur…

    Cependant ce n’est pas toujours le cas. Il existe une multiplicité de handicaps (moteurs, sensoriels, psychiques, cognitifs) de par leur origine médicale et de par leurs conséquences.  Certains types de handicap sont plus difficilement perceptibles que d’autres. On parle alors de handicap invisible. Celui-ci se manifeste par des difficultés qui sont dites handicapantes à partir du moment où elles sont fréquentes et qu’elles ont des conséquences sur la vie quotidienne de la personne et la participation sociale de celle-ci. Elles peuvent être fluctuantes, intermittentes et  invisibles dans certaines situations ou à certains moments.

    Par handicap invisible, on fait souvent référence aux séquelles du traumatisme crânien notamment avec les troubles cognitifs, psycho-affectifs et comportementaux qui peuvent passer inaperçus lors des évaluations standardisées
    mais qui perturbent le quotidien.

    Parfois, la personne elle-même n’a pas conscience de ses troubles (anosognosie) et lorsqu’elle en a conscience, elle se sent isolée, non comprise. Ces difficultés cognitives et comportementales sont un frein à la reprise d’une vie autonome et à la reprise d’une vie sociale.

    En fait, les handicaps invisibles sont les handicaps les plus nombreux. En dehors des séquelles du traumatisme crânien, d’autres maladies peuvent avoir des symptômes peu visibles comme par exemple la sclérose en plaque qui se manifeste par poussée, occasionnant de la fatigue, des douleurs,  des pathologies neuromusculaires …

    Ainsi, les handicaps invisibles peuvent se manifester de différentes manières. En voici quelques exemples :
    - La fatigabilité : elle peut être physique et psychique. La fatigabilité est une conséquence fréq
    uente des différents handicaps ;

    - La douleur : elle  peut être chronique ou permanente. De par sa fréquence et/ou son intensité, elle peut être invalidante. La douleur peut également évoluer par crises répétées.
    - Les troubles de la mémoire : ils deviennent
    handicapants quand ils se répètent, provoquent des erreurs et empêchent le bon déroulement des activités quotidiennes mais également professionnelles.
    - Les difficultés d’audition et les surdités  sont une forme de handicap invisible. Elles
    demandent un effort important de concentration à la personne. La compréhension peut être perturbée et la communication entravée avec les autres.
    - Les troubles psychiques : la dépression, les phobies (par exemple la claustrophobie). Ces troubles peuvent entraîner des 
    modifications du comportement et perturbés le quotidien.
    - Les troubles de l’apprentissage scolaire : troubles liés au langage, à l’attention, à la lecture, à l’orthographe, au calcul. Il s’agit de troubles cognitifs qui ne sont pas en lien avec un retard mental ou un déficit
    d’intelligence mais qui peuvent avoir des conséquences sociales, psychologiques importantes : avoir des difficultés pour lire, écrire, calculer, s’exprimer peut limiter la participation sociale si les troubles ne sont pas diagnostiqués et pris en charge.
    Etc…

    Souvent, la société est mal informée. Le
    caractère invalidant n’est pas toujours reconnu, par conséquence, il est mal pris en charge. Cela oblige les personnes souffrant de handicap invisible à se justifier, même si parfois, elles ne le peuvent pas (cas du traumatisme crânien qui est dans le déni).

    Ainsi, le handicap n’est pas toujours ce qui est le plus difficile à vivre, c’est le regard, l’incompréhension des autres.

    Pour aller plus loin :
    - Les handicaps invisibles : Comment les identifier, les combattre, les surmonter, de Henri Rubinstein. Editions du Seuil, 2008
    - http://www.crlc38.org/mieux-connaitre-le-handicap
    - http://www.handicap-invisible.fr/



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