• Enfin les décrets.....

    Autonomie des personnes âgées : les décrets enfin publiés

     autonomieDifférents décrets présents dans le Journal Officiel de ce lundi 29 février portent sur l'application de la Loi Vieillissement 2015.

    Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées :

    La conférence des financeurs est chargée, dans le département, d’établir un diagnostic des besoins des personnes âgées de 60 ans et plus résidant sur le territoire départemental, de recenser les initiatives locales et de définir un programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives de prévention. Les financements alloués dans ce cadre interviennent en complément des prestations légales ou réglementaires. Le programme vise à répondre aux besoins des personnes âgées de 60 ans et plus, recensés, notamment, par le schéma départemental relatif aux personnes en perte d’autonomie et par le projet régional de santé.

    Ce décret définit la procédure d’élaboration et d’adoption du programme coordonné ainsi que le contenu du programme, le public visé, les conditions de ressources et les modalités de participation des bénéficiaires des aides allouées dans le cadre de la conférence. Il précise la composition et les règles de fonctionnement de la conférence des financeurs et enfin le suivi de son activité.

    Revalorisation et amélioration de l’allocation personnalisée d’autonomie et simplification de l’attribution des cartes d’invalidité et de stationnement pour leurs bénéficiaires :

     

     

    D’une part, le présent décret réforme l’allocation personnalisée d’autonomie afin de favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie et de mieux soutenir leurs proches aidants. Il prévoit notamment une augmentation des plafonds de l’APA de 100, 150, 250 et 400 € pour les personnes en fonction de leur degré de dépendance et permet de dépasser ces plafonds pour financer, d’une part, des solutions de répit pour les proches aidants, d’autre part, des solutions de relais de l’aidant hospitalisé. Afin de réduire le reste à charge des bénéficiaires de l’APA, il réforme le barème de participation financière des bénéficiaires.

    Il fixe les conditions de mise en œuvre de l’allocation et la participation du bénéficiaire forfaitaires en cas de recours à un service d’aide et d’accompagnement à domicile financé par forfait global dans le cadre d’un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Il supprime la majoration de la participation du bénéficiaire prévue en cas de recours à un salarié en emploi direct ne répondant pas aux exigences de qualification ou d’expérience fixées par arrêté. Il prévoit différentes dispositions visant à simplifier ou améliorer le dispositif, notamment d’un point de vue procédural.

    Il fixe enfin les montants des plans d’aide au-delà desquels la situation des bénéficiaires doit faire l’objet d’un réexamen et le cas échéant d’une révision de leurs droits compte tenu de la revalorisation des plafonds d’aide prévus par la réforme et de la création d’un « droit » au répit pour les proches aidants.

    D’autre part, ce décret définit et simplifie la procédure de demande de carte d’invalidité et de carte de stationnement pour les personnes âgées relevant des groupes iso-ressources (GIR) 1 et 2.

    Concours versés aux départements par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie  :

     

    Ce décret fixe les modalités d’attribution aux départements des crédits de la seconde part du concours relatif à l’allocation personnalisée d’autonomie, ainsi que le montant prévisionnel de la part de chaque département au titre des années 2016, 2017 et 2018.

    Il précise également les modalités de calcul des deux nouveaux concours créés par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement au titre de la conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie, ainsi que leurs modalités de versement et le cas échéant de plafonnement et de suspension, au vu des dépenses effectivement réalisées par le département et des informations sur l’activité de la conférence et l’utilisation des concours transmises par le département à la CNSA.

    Enfin, il précise les modalités de calcul des concours relatifs à l’APA et la prestation de compensation du handicap versés aux Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.

    Références

    source : http://www.lagazettedescommunes.com
    crédit photo : http://www.lesformations.fr

  • Un peu de détente....

    Fingers Food

    finger food
    Ces ateliers se déroulent sur 3 secteurs:

    Secteur Lafrançaise:
    - 22 mars 2016
    - 9 juin 2016

    Secteur Caussade:
    - 29 mars 2016
    - 28 juin 2016
    - 27 septembre 2016

    Secteur Castel:
    en attente de confirmation pour les dates.



    Si vous êtes intéressé(e), pensez à vous inscrire !!!

  • Vie du réseau

    "Oxygène pour les aidants": retour sur la sortie ciné du 16 février 2016
    Toujours les mêmes nous direz-vous et peu nombreux!
    Certes, mais il ne tient qu'à vous, ami Aidant, pour que cela change.
    cine 02/16Nos sorties, ciné et autres, sont ouvertes aux aidants quelle que soit la pathologie de la personne aidée.
    Nous prévilégions les comédies, les films comiques, les fous rires.....rien de sérieux ni prise de tête, dans le seul but de se détendre, prendre un temps pour soi, se retrouver entre aidants, créer des liens......
    Nous espérons donc que la prochaine fois nous serons pluscine 16/02-02 nombreux, de plus une participation financière de notre réseau dans le cadre de son action "Oxygène pour les aidants" vous aidera à faire baisser le prix du ticket.
    De même si vous avez un problème pour vous faire remplacer auprès de la personne aidée, nous pourrions participer financièrement à ce remplacement si vous nous en faîtes part :
    sentraidants82@gmail.com ou appel à la délégation au 05.63.63.83.12 (mêmes contacts pour tout renseignement).
    Nous comptons sur vous pour une prochaine séance.

  • Perte d'autonomie

    Perte d’autonomie : le chemin de croix des aidants

    aidants« Je ne le souhaite à personne, mais il faut avoir enduré le rôle d’aidant pour mesurer le stress, la fatigue, les sacrifices que cela implique et pouvoir affirmer que les mesures prévues dans la loi sont dérisoires », lâche Joël Jaouen, président de France Alzheimer.

    Certes, le texte de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur le 1er janvier, reconnaît le rôle de ces 4,3 millions de ­personnes, à 57 % des femmes, qui soutiennent un proche âgé dépendant. Une première. Mais cette reconnaissance, tout comme la hausse des aides à domicile ou l’instauration d’un droit au répit, paraissent encore insuffisantes.

    Du nouveau dans les dispositifs d’aide aux personnes âgées
    Il suffit pour s’en convaincre de se plonger dans l’abondante lit­térature décrivant les dommages collatéraux de la perte d’auto­nomie sur l’entourage. L’étude « Aider un proche âgé à domicile : la charge ressentie », publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statis­tiques (Drees), en 2012, est à ce titre éloquente.

    Epuisement, anxiété, troubles du sommeil, problèmes de dos, consommation de psychotropes… 40 % des personnes qui épaulent un proche fortement dépendant se sentent dépressives. Evidemment, tout dépend de l’état de santé de la personne accompagnée. Mais cette étude n’a pas pris une ride.
    « J’étais rincée »

    « Plus la dépendance s’aggrave, plus vous êtes sollicités, absorbés. Pendant dix ans, j’ai soutenu ma tante, en y passant tous les week-ends et la journée du mardi. ­Durant sa dernière année de vie, je n’ai pas pris de vacances, je ne ­sortais pas le soir, ne voyais plus d’amis… J’étais rincée », raconte Claudie Kulak, qui a ensuite créé la Compagnie des aidants, une structure permettant d’échanger, de trouver des conseils… Bref, de briser la solitude dans laquelle on s’enferme rapidement.

    Accaparée par sa mission, la personne qui accompagne a tendance à s’oublier, jusqu’à reléguer au second plan sa propre santé. « Les médecins qui suivent les personnes en perte d’autonomie ont un rôle à jouer. Trop peu s’enquièrent de la santé de l’aidant », regrette le sociologue Serge Guérin.

    « Pour la première fois en un an de multiples rendez-vous médicaux, nous avons récemment rencontré un psychologue qui a compris qu’il n’y avait pas un malade, ma femme, mais deux, abonde Didier C....., qui s’occupe de son épouse depuis qu’une opération bénigne a mal tourné. Je souffre autant de fatigue que de la voir dans cet état. »
    « J’ai deux maisons à gérer, la mienne et celle de mes parents. (…) ­En comptant les deux nuits sur place, les week-ends et mes jours de repos, j’y passe quarante heures par semaine  », Isabelle ­L..., aidante.

    Soutenir son conjoint, son parent (la moitié des aidants sont les enfants) est un acte d’amour naturel, humain… Mais le maintien à domicile, plébiscité par les familles et vanté par les pouvoir publics, montre aussi ses limites, car c’est éreintant.

    « J’ai deux maisons à gérer, la mienne et celle de mes parents, ­raconte, les traits tirés, Isabelle ­L....., dont le père, âgé de 87 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer depuis 2007, et sa mère d’une maladie dégénérescente. Je fais les courses, organise le planning des aides-soignantes et de la femme de ménage, passe des heures dans la paperasse et les comptes. Je m’occupe aussi de certains soins, car mon père est une tête de pioche qui refuse parfois que quelqu’un d’autre l’approche… En comptant les deux nuits sur place, les week-ends et mes jours de repos, j’y passe quarante heures par semaine. »

    Ce témoignage est loin d’être isolé. L’aide apportée par l’en­tourage est, en volume, deux fois ­supérieure à celle fournie par les professionnels et varie de deux à cinq heures par jour, selon une étude du Haut Conseil de la famille ­datant de 2011.

    « L’aspiration des Français à vieillir et mourir chez eux est d’autant plus légitime que les maisons de retraite, ces “institutions” où l’on “place” des gens, souffrent d’une image très négative. Ces établissements ont encore beaucoup d’efforts à réaliser, mais il ne faut pas idéaliser le domicile. Est-on encore chez soi lorsque plusieurs intervenants viennent chaque jour pour prodiguer des soins, préparer le repas, faire le ménage ? », interroge Serge Guérin.
    Impact sur la vie professionnelle

    Pour les aidants, la charge est d’autant plus lourde qu’ils ne vivent pas forcément à côté de leur proche et, surtout, travaillent. Près de la moitié sont en activité, avec l’impact que l’on peut aisément imaginer sur la vie professionnelle.

    Durant cette période, non seulement ils mettent entre parenthèses leur carrière, puisent dans leurs stocks de RTT ou dans leurs congés pour un des nombreux rendez-vous médicaux, mais ils doivent parfois adapter leur temps de travail. Plus d’un aidant sur dix a dû le faire, selon l’étude de la Drees. « Si je n’étais pas passée à 70 %, je n’aurais pas tenu physiquement, admet Isabelle Leclerc. Idéalement, il me faudrait un mi-temps pour souffler un peu, mais ce serait intenable financièrement. »

    Il existe bien quelques dispositifs permettant de prendre des congés exceptionnels, mais ils sont restrictifs, contraignants et entraînent une perte de salaire. Sur ce sujet, les entreprises évoluent trop doucement. « La prise de conscience est tout aussi timide que récente. En dehors de quelques grands groupes, les initiatives sont rares. Les ressources humaines et les syndicats se sont d’autant moins emparés de cette question que les salariés aidants hésitent à se faire connaître. Ils craignent d’être stigmatisés et, pour eux, le travail est le moyen de penser à autre chose », explique Myriam Bobbio, coordinatrice du pôle économie, consommation et ­emploi à l’Union nationale des ­associations familiales.

    Contraintes financières
    Pourtant, certaines mesures seraient faciles à prendre, comme étendre les droits existants pour la petite enfance – les jours enfants malades, par exemple – aux personnes s’occupant d’un proche dépendant. « Les entreprises pourraient aussi prévoir une aide financière lorsque le salarié doit prendre un congé exceptionnel. ­Elles le font bien pour les congés maternité », note Mme Bobbio.

    Difficile pour les salariés, la situation est inextricable pour les indépendants. « Sans l’implication de ma famille, jamais nous n’aurions pu continuer à tenir notre crêperie à Saint-Pol-de-Léon [Finistère]. Pendant trois ans, ma femme a dû compenser lorsque je devais m’absenter en plein milieu du service pour aider mon père. Et, durant la saison, nous avons déboursé des sommes très importantes pour payer des auxiliaires de vie supplémentaires », se souvient M. Jaouen.

    Aux charges physiques et psychologiques, aux décisions parfois difficiles à prendre avec toujours la hantise de faire des erreurs s’ajoutent rapidement les contraintes financières. France Alzheimer a calculé que, lorsque la personne reste à domicile, le reste à charge pour les familles, une fois déduites les aides, atteint près de 600 euros chaque mois. Un montant trois fois moins élevé que pour un séjour dans un établissement.

    Le maintien à domicile encouragé
    « Evidemment, j’ai pensé mettre mes parents en maison de retraite. Mais le calcul est vite fait : au bout d’un an et demi, nous aurions siphonné leurs économies et nous en serions de notre poche », explique Isabelle Leclerc, qui, en attendant, s’épuise et ne s’accorde que deux semaines de vacances par an.

    C’est tout le paradoxe. Le maintien à domicile est encouragé, car il coûte moins cher à la collectivité. Mais, sans les familles, le système ne tient pas. « L’aidant est devenu une variable d’ajustement des politiques publiques, dénonce Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants. Il n’est ni naturel ni normal que la ­famille se substitue aux professionnels de santé. Il faut pouvoir assurer aux familles les ressources suffisantes pour que leur proche puisse vieillir dignement. »

    Car, malgré le travail des associations, les nouvelles initiatives comme les villages de vacances accueillant des personnes en perte d’autonomie et leur famille, les aidants ne sont pas assez soutenus. Et il pourrait être bon de s’inspirer d’exemples européens. Aux Pays-Bas, leur rôle est reconnu et même rémunéré ; le Danemark, lui, a mis en place des care managers, qui déchargent les familles des tracasseries administratives et gèrent toute l’organisation.

    « Les moyens alloués à la perte d’autonomie sont un choix politique »
    Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que, si le nombre de personnes dépendantes augmente, les familles pourraient à l’avenir avoir encore plus de mal à assumer ce rôle d’aidant. La nécessité de travailler plus longtemps avant d’atteindre la retraite, l’évolution des structures familiales, avec des familles monoparentales toujours plus nombreuses, risquent de raréfier cette aide essentielle.


    source : Le monde.fr

    crédit photo : jetaide.ca