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  • Politique : quoi de nouveau dans leurs programmes ?

    Revue de presse
    Présidentielle 2017 : l’enjeu de la dépendance

    revue de presse
    Sujet de préoccupation majeure pour les Français, la prise en charge des personnes âgées dépendantes est peu abordée par les candidats à l'élection présidentielle.

    Jusqu'à présent, les candidats à la présidentielle ont parlé des retraites, un peu du handicap, vaguement de l'autonomie… Malgré la préoccupation et l'implication des Français pour le bien-être de leurs ainés, constate Le Parisien.

    Que proposent les postulants à la présidence de la République en matière de lutte contre la dépendance ?

    - Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) veut créer 10.000 places par an en maisons de retraite.

    - Benoit Hamon entend encourager la création de places dans les Ehpad publics ou les établissements créés par l'économie sociale et solidaire (ESS), résume Le Parisien. Il veut également augmenter l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa) de 30%, et mieux former et rémunérer les aidants.

    - Emmanuel Macron (En Marche !) propose d'augmenter le minimum vieillesse de 100 euros. Il veut également créer un service sanitaire de trois mois pour les étudiants en santé dans l'optique de mener des actions de prévention en faveur de la dépendance.

    - François Fillon (LR) désire créer un label pour les contrats d'assurance dépendance, développer les fonds viagers mutualisés et inciter au développement de l'épargne autonomie.

    Marine Le Pen veut créer une cinquième branche (« risque ») de la Sécurité sociale, pour couvrir les dépenses liées à la dépendance. Cette mesure sera financée par la « lutte contre la fraude » en matière de dépenses de santé et par la suppression de l'aide médicale d'Etat (qui permet aux étrangers en situation irrégulière d'accéder aux soins). Elle entend revaloriser le minimum vieillesse en le conditionnant à la nationalité française (ou à vingt ans de résidence dans le pays).

    "Quand les politiques vont-ils se réveiller ?", interpelle, dans Le Parisien, Jean-Michel Cadron, consultant en politiques de vieillissement. "C'est maintenant qu'il faut repenser les logements, l'urbanisme, les transports. Plus on attend, plus le chantier va devenir complexe et coûteux", ajoute-t-il.

    Aujourd'hui, un Français sur six s'occupe de ses parents ou grands-parents au quotidien. On compte 4,3 millions d'aidants auprès de personnes âgées dépendantes (hors établissements spécialisés). Un quart des aidants prennent sur leurs congés pour assumer leur rôle

    Que souhaitent les Français pour leurs vieux jours ? Rester chez eux (72%) et éviter la maison de retraite. Mais pour rester chez soi lorsqu'on n'est plus trop vaillant, il faut compter environ 1.800 euros par mois ! "La prise en charge à domicile repose en grande partie sur l'entourage, essentiellement les conjoints et les enfants", confirme, dans Le Parisien, l'économiste Philippe Crevel.

    "Ce système D qui ne dit pas son nom, c'est la fille dévouée qui apporte à manger, le beau-frère bricoleur qui installe rampe et carrelage antidérapant, le neveu qui fait les courses… Soit un coup de pouce équivalent à 6 ou 7 milliards d'euros par an !", estime Le Parisien.

    "Comment on fait pour la suite ? Si on ne répond pas à cette question à la fin du prochain quinquennat, le système va craquer", met en garde Philippe Crevel. Pour l'heure, le choix des Français est celui de la solidarité nationale. A elle de s'en charger, car jeune ou vieux, le problème nous concerne tous, estiment-ils. Deux personnes sur trois attendent du futur président un "financement durable du risque de perte d'autonomie".

    source : http://www.leparisien.fr, https://www.mutualite.fr
     crédit photo : https://www.mutualite.fr


  • Nous n'en sommes encore qu'aux premiers balbutiements.....

    relayeurPour offrir du répit aux aidants, il faut expérimenter le
    « baluchonnage »


    S’offrir une escapade pendant qu’un professionnel s’occupe nuit et jour de son proche malade ou âgé à son domicile : un rapport parlementaire rendu public mercredi préconise d’expérimenter le dispositif du
    « baluchonnage » pour « donner un répit indispensable » à ceux qui assument la charge d’aidant familial.

    Créée au Canada et instaurée également en Belgique, cette aide rebaptisée « relayage » par la députée socialiste Joëlle Huillier, qui a conduit le rapport, « pallie l’absence temporaire d’un aidant et s’adresse à des personnes en perte d’autonomie pour lesquelles le changement d’environnement causerait une désorganisation importante et engendrerait une perte de repères ».

    Ce « relayage » permet de quitter son domicile en laissant la personne que l’on accompagne aux soins d’un tiers en toute confiance.

    Mais pour qu’il offre un réel bénéfice à l’aidant, il devrait être « d’au moins deux jours et une nuit soit 36 heures » et sa mise en place se heurte par conséquent à plusieurs difficultés en terme de financement et de législation liée au travail, selon ce rapport remis à la secrétaire d’Etat en charge des personnes âgées, Pascale Boistard.

    « La réglementation en vigueur contraint actuellement à faire se succéder plusieurs relayeurs. Or, les personnes en perte d’autonomie ne peuvent voir se succéder plusieurs personnes sans d’importantes difficultés », est-il expliqué.

    Ainsi, la rapporteuse, qui a fait le tour des initiatives similaires proposées à titre expérimental dans une dizaine de structures de France, préconise la création d’un « comité de suivi » chargé de coordonner des actions menées sur trois territoires expérimentaux.

    « Il nous semble nécessaire que soit introduit dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale une disposition devant permettre la mise en oeuvre des expérimentations et d’assurer leur financement », est-il écrit. Il faut que « pour la prochaine législature, le Parlement reprenne des travaux afin d’apporter les modifications législatives nécessaires à l’encadrement du métier de relayeur ».

    En France, 8,3 millions de personnes aident de manière régulière et à domicile un ou plusieurs de leurs proches pour raison de santé ou d’un handicap. Parmi elles, 4,3 millions de personnes aident un proche de 60 ans ou plus.

    Selon une enquête menée par l’Association française des aidants en 2015, 48 % des aidants déclarent avoir des problèmes de santé qu’ils n’avaient pas avant d’être aidants, 70 % disent ne plus s’accorder de temps pour les loisirs et 59 % se sentent seuls.

    NB : cette nouvelle aide ne devrait plus être conditionnée à l'APA (proposition ICI)

    Du baluchonnage québécois au relayage en France : une solution innovante de répit (lien vers le rapport ICI)
    Sur le même sujet : http://www.gazette-sante-social.fr

    source : http://www.paris-normandie.fr
    crédit photo : http://www.gre-mag.fr

  • Les politiques et les aidants

    electionPour changer des "affaires", un sujet politique et d'actualité : pourquoi les politiques ne s'occupent pas des aidants ?


    Interview de Serge GUERIN (sociologue)

    source : https://vimeo.com/209113037

  • De l'aide pour les aidants !!!

    soutienLes aidants familiaux veulent davantage de soutien
    Si l’année 2016 a vu la mise en œuvre de nouvelles mesures en faveur des personnes âgées, dans le cadre de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement votée en 2015, les aidants familiaux désirent davantage. Quant à la question de la prise en charge de la perte d’autonomie, elle ne saurait être reportée plus longtemps.

    Les aidants familiaux ne souhaitent plus assumer seuls
    Les aidants familiaux sont prêts à s’occuper de leurs proches, mais veulent être soutenus, d’après le dernier Baromètre OCIRP Autonomie 2017, dont les résultats ont fait l’objet d’un débat le 24 janvier 2017 à la Maison de la Radio à Paris. Certes, le maintien à domicile d’un aîné dépendant est la solution privilégiée par plus des trois quarts des Français (76,2 %). Néanmoins, près de la moitié des personnes interrogées (49,7 %) estiment que les aidants familiaux ne peuvent pas assister seuls leurs proches dépendants au jour le jour. Conscients des difficultés inhérentes à l’accompagnement d’une personne âgée en perte d’autonomie, ils pensent que les aidants familiaux ont besoin de plus de soutien de leur lieu de travail et de la société.
    Pour parvenir à assumer leur mission de solidarité à l’égard d’un proche âgé fragilisé, les aidants familiaux salariés souhaiteraient voir la mise en place ou le renforcement de certaines mesures :
    •    des horaires aménagés (84,3 % d’aidants familiaux sont favorables à un tel dispositif),
    •    des droits sociaux maintenus même en cas de congés pour aider un proche (81,4 %),
    •    une aide au répit plus conséquente (80,4 %),
    •    des congés rémunérés (55,9 %), alors que le congé de proche aidant, entré en vigueur dans sa nouvelle version le 1er janvier 2017 est un congé sans solde (à la différence du congé de solidarité familiale pour assister un proche en fin de vie, ouvrant droit à une allocation journalière pendant 21 jours).
    Quelque 69 % des salariés estiment que c’est à l’entreprise qu’incombe la responsabilité de l’aide aux aidants familiaux. En outre, près de 60 % des aidants familiaux salariés et particuliers pensent qu’une assurance ou une assistance spécifique leur rendrait également service.

    Vers une nouvelle réforme de la prise en charge de la dépendance ?
    Près de la moitié des Français estiment que la perte d’autonomie devrait faire partie des priorités des candidats aux élections présidentielles de 2017. En outre, ils sont près de sept sur dix (67,4 %) à souhaiter voir le prochain président engager une nouvelle réforme de la prise en charge de la perte d’autonomie. Le but : assurer un financement adapté du risque de dépendance.
    Pour les Français, les possibilités de financement de la perte d’autonomie sont les suivantes :
    •    solidarité nationale : ils sont de moins en moins nombreux à ne compter que sur cette solution (18,2 %),
    •    financement direct par les aidants familiaux ou la personne dépendante elle-même : 11,8 %,
    •    financement solidaire complété par une incitation à l’assurance dépendance complémentaire : 65,3 %.
    Au fil des ans, les Français ont donc compris que si les aidants familiaux jouent un rôle primordial dans l’accompagnement des personnes âgées dépendantes, ils ne sauraient assumer seuls cette tâche. Ils attendent néanmoins de l’État de faire plus pour prendre en charge les personnes âgées en perte d’autonomie, dont le nombre ne fera qu’aller en grandissant.

    source : https://www.capretraite.fr
    crédit photo : http://fibroactions.fr