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  • Un témoignage qui reflète bien la situation

    « Fatiguée d’entendre parler DE moi sans qu’à aucun moment on ne m’ait parlé A moi... »

    forumUne aidante exprime sur le forum sa lassitude des différents colloques et « rencontres scientifiques » qui sont consacrés aux aidants mais sans que rien n’évolue concrètement à ses yeux au bénéfice des aidants.

    Son titre « Fatiguée d’entendre parler DE moi sans qu’à aucun moment on ne m’ait parlé A moi » a entraîné immédiatement de nombreuses réactions d’autres aidants.

    Ce fil rejoint ou conforte d’autres fils de discussion, comme en particulier ce fil de discussion qui parle de l’importance que les aidants puissent s’exprimer eux-mêmes.
    C’est dans cet esprit que nous reproduisons le texte entier de cette aidante in extenso :


    « Vous savez quoi ? J’en ai marre. Marre de tous ces grands théoriciens du « care », marre de ces rencontres, colloques, tables rondes, débats. Fatiguée de lire ces programmes creux, ces comptes rendus stériles. Fatiguée d’entendre parler DE moi sans qu’à aucun moment on ne m’ait parlé A moi. A aucun moment je ne me suis reconnue dans aucun des portraits qui sont faits des aidants. A aucun moment je ne me suis sentie concernée par aucune des solutions de répit proposées.

    Cela fait désormais 3 ans que je suis aidante, 2 ans que je m’intéresse de près aux politiques en faveur des aidants or ces deux dernières années ma situation n’a changée ni d’un Euro, ni d’un iota. Pourtant il y en a eu des réunions, des congrès, des palabres et des journées. Il y en a eu des sociologues qui ont parlé aux politiques, des économistes qui ont félicité des décideurs. Chacun s’auto-congratule du travail fourni, des idées qui émergent, tout ce petit monde s’auto-satisfait de tous ces concepts creux. Et ? Concrètement ? Résultat ? Toujours le même : on a bien pris conscience des besoins des aidants (besoin de répit, besoin d’écoute, besoin de faire attention à leur santé, besoin d’être reconnus au travail, par la société, par le corps médical etc…) mais faute d’argent on n’a rien à leur proposer. Pourtant de l’argent il y en a, ne serait-ce que pour les organiser ces fameuses journées, pour financer toutes ces études, ces sondages. Avec ce qu’a coûté un colloque, combien de place en accueil de jour on aurait pu créer ? Combien d’aidants auraient pu souffler une journée ?

    Lorsque je lis sur la page du CNSA « Ces journées ont permis de faire le point sur nos connaissances sur les multiples facettes du rôle d’aidants » je me tape la tête contre les murs !!! Parce que là sont développés tous les points que nous développons ici, sur ce forum entre nous depuis deux ans !!!

    Ah si il y a tout de même une phrase à mettre en exergue : « l’aide professionnelle est le premier contributeur au bien être des aidants » Alors là, pardon mais j’ai envie de hurler !!!
    Je commence à travailler à 8h, l’aide à domicile doit arriver à 7h30, il est 7h45 elle n’est toujours pas là, je vais arriver en retard au travail où est mon bien-être ?

    Ce matin, l’auxiliaire de vie qui arrive est nouvelle. Elle ne connait pas mon proche, mon proche ne la connait pas, elle ne connait pas la maison, nos habitudes, je vais partir travailler anxieuse, où est mon bien être ?

    C’est décidé, samedi je m’occupe de MOI. J’ai pris rendez-vous chez l’esthéticienne, puis avec une amie pour boire un café en terrasse au soleil. L’association qui gère nos aides à domicile a sans me consulter pris la liberté de décaler son intervention de samedi à mardi, mes rendez-vous tombent à l’eau où est mon bien-être ?

    Je me sens fatiguée en ce moment, j’ai donc pris rendez-vous chez mon médecin à 15h profitant de la présence de l’auxiliaire de vie. Elle doit arriver à 14h30 mais n’est pas là. J’appelle l’association, ils ont oublié de me prévenir, l’intervention est décalée d’une demi-heure. « On ne peut pas prévenir tout le monde hein… » Tant pis je n’irai pas chez le médecin cette semaine Où est mon bien-être ????

    Tous ces exemples sont tirés de mon expérience personnelle ou de l’expérience d’autres aidants qui communiquent sur des forums.

    Sur la page de la CNSA on peut lire : « Plus de 650 personnes ont échangé sur la situation des proches aidants » Non !!! Ces 650 personnes n’ont sûrement pas pris la parole !!! À mon avis, 50 personnes ont parlé et 600 ont écouté (ou fait semblant en lisant leurs mails ou en twittant sur leurs smartphones cf. le billet de blog de C. Roumanoff sur la JNA 2014) et parmi ces 650 personnes combien peuvent dire « J’ai vraiment appris quelque chose lors de ces rencontres » ?

    En fait, ce qui m’agace le plus et me navre encore plus c’est ce sentiment d’autosatisfaction qui émerge dans chaque compte-rendu. Tous ces scientifiques mobilisent à eux-seuls beaucoup de moyens, aussi bien financiers qu’en, terme d’énergie pour arriver scientifiquement aux mêmes conclusions que nous empiriquement, mais surtout avec deux ans de retard !!! A vrai dire, ce que j’aimerais connaitre c’est le pourcentage du budget de la CNSA réellement utilisé pour les aidants, comparé à celui utilisé pour financer ces études et ces journées….. En conclusion du compte-rendu de ces journées scientifiques, au chapitre « Des perspectives pour la CNSA » il est mentionné que ce même organisme va (encore) financer une étude pour évaluer l’intérêt des différentes mesures qui ont été cofinancées précédemment. Donc, on fait d’abord une étude pour évaluer les besoins, puis on se réunit pour évaluer les résultats de cette étude puis on crée des mesures en faveur des aidants et de leurs proches aidés puis on re-finance une étude afin d’évaluer les résultats des mesures….

    Mon proche a faim. Je vais donc lancer une étude afin d’évaluer son réel appétit, je vais pour cela demander à la nutritionniste si il est normal que mon proche ait faim toutes les 5 heures, puis, en fonction des réponses de la nutritionniste, je vais lancer un programme « alimentation » soit lui cuisiner un repas, puis je vais évaluer la satisfaction de ses besoins en alimentation. « Ça va ? Tu as bien mangé ? Tu as encore faim ? » Et bien sûr ce processus je le recommencerai trois fois par jour…. voilà voilà voilà….

    Non, vraiment j’en ai assez des toutes ces études qui enfoncent des portes ouvertes !!! Quand vont-ils vraiment se mettre au travail et nous créer des programmes qui correspondent vraiment à nos besoins ?

    Voilà, ça faisait un moment que je mûrissais ce coup de gueule dans mon coin, ça va mieux en le disant. »

    Point besoin de commentaire !


    crédit photo : http://www.masternewmedia.org/
    source article : http://www.aidautonomie.fr/

  • Aidants de particuliers handicapés

    Un article qui nous a paru intéressant sur
    faire-face.fr :

    aidant 11/201470 000 particuliers handicapés emploient 100 000 aidants en direct

    Une étude de la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem) fournit des données inédites sur les particuliers employeurs en situation de handicap. Notamment ceux lourdement handicapés, ainsi que sur leurs salariés.

    Pour lire l'article en entier
    , suivre le lien ci dessous:                     faire face

    crédit photo :  le Nord.fr, faire-face.fr

  • Premier guide à destination des Entreprises sur les Salariés-Aidants


    entreprise Après la série des 6 articles publiés sur notre blog et consacrés aux Salariés-Aidants, lien1  lien2, voici trouvé sur le site de l'UDAF95, le premier guide à destination des entreprises sur les aidants familiaux, salariés-aidants.

    "Aujourd'hui près de la moitié des 8,3 millions d'aidants sont en activité professionnelle et ce chiffre ne cesse d'augmenter. l'ORSE, partenaire des entreprises et des syndicats avec l'UNAF, représentante des familles et entreprises et des syndicats avec l'UNAF, représentante des familles et interlocutrice des pouvoirs publics, publient ensemble le premier guide pour accompagner les entreprises dans la prise en compte de leurs salariés aidants.

    Pédagogique et méthodologique, ce guide propose des solutions et des exemples de mises en oeuvre, notamment dans le cadre des négociations sociales d'entreprise ou de branche.

    Le CIAAF, l'ANDRH, les confédérations syndicales et la Caisse nationale de la solidarité pour l'autonomie ont contribué à sa rédaction.
    "

    pour voir le guide :      pdf

    crédit photo : journal du net

  • Chose promise, chose due....

    salarie aidantLes  Salariés Aidants
    Comme promis et faisant suite à notre article du 04/09/2014 (Lien ici) mais avec un peu de retard, voici les 3 derniers volets de la série des 6 articles consacrés aux Salariés Aidants  et destinés à les aider à  mieux concilier vie professionnelle et  vie d'aidant :

     4) Salarié-aidant : Organiser les moyens de nous contacter
     (Lien ici)
    " Ce quatrième article explique pourquoi il est important d’organiser les moyens de nous contacter quand nous ne sommes pas dans l’entreprise et propose une série de questions à nous poser afin d’être certain que notre responsable, ou nos collègues, ou encore si c’est le cas, nos clients puissent nous joindre en cas de grande nécessité"


    5) Salarié-aidant : Quels avantages proposer à l'entreprise en contrepartie d'aménagements de modalités de travail ? (Lien ici)
    Exprimer ce que peut être un ou plusieurs avantages pour l’entreprise si cette dernière accorde au salarié-aidant les aménagements de travail qu’il demande est un exercice toujours difficile à faire. Pourtant il est impératif au salarié-aidant de le faire. Pour faciliter ce travail de réflexion, cette 5ème partie présente à titre d’exemples une liste de 20 avantages que des salariés-aidants ont proposée à leur entreprise en contrepartie d’aménagements de leurs modalités de travail, que ces aménagements soient des modifications d’horaires, des répartitions différentes d’heures selon les jours, de télétravail, etc.

    6) Salarié-aidant : le rôle pionnier d'aujourd'hui (Lien ici)
    C’est la dernière des 6 parties annoncées. Cette partie montre le mouvement en marche, la prise de conscience des entreprises de la  « nouvelle norme » que représentent les salariés-aidants, et donc la possibilité croissante de prise des paroles des salariés-aidants au sein de leur propre entreprise. Il a fallu pratiquement 30 ans pour que les femmes fassent reconnaitre leur droit d’être mère de famille tout en ayant une activité professionnelle. La charte de parentalité admise par tous maintenant au sein des entreprises doit pouvoir englober la situation des salariés-aidants dans un futur qu’il faut souhaiter aussi proche que possible. A ce titre, les salariés-aidants d’aujourd’hui défrichent le terrain pour les futures années.

    source :  capgeris