Vers le don de jours de repos en faveur des aidants...
Sans faire aucunement de politique, il est bon de souligner les avancées qui permettront de faciliter la vie des d'aidants.
Ainsi, M. Bernard Perrut, député du Rhône, vient de déposer une proposition de loi visant à permettre aux salariés de faire un don de jours de repos à un proche d'un adulte dépendant. Le texte s'inspire très directement de la loi du 9 mai 2014 permettant le don de jours de repos à un parent d'un enfant gravement malade, elle-même issue d'une proposition de loi du député de la Loire, Paul Salen.
Lien pour lire l'article complet : c'est ici
Affaire à suivre.....
source : http://www.localtis.info
crédit photo : http://fr.wikipedia.org
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Proposition de loi en faveur des aidants
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Aidants actualités....
Une émission POUR les aidants et AVEC les aidants :
L'émission "La parole aux aidants" permet aux proches de personnes dépendantes en raison d'un handicap ou d'une maladie de témoigner de leurs difficultés et d'être conseillés par une psychologue.
Elle sort les aidants auditeurs de leur isolement et leur fait prendre conscience de leurs limites et de leur besoin de soutien.
Présentée par le journaliste Christophe Bougnot, l'émission "La Parole aux Aidants" est diffusée tous les vendredis de 12h à 13h, sur Vivre FM 93.9 (région parisienne), en live sur le net : ici ou en podcast (page de l'émission : La parole aux aidants)
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On en parle.....un peu d'histoire, rappelez-vous !
Pour ceux qui ont manqué le JT de 13 heures de France 2 ce jeudi 12 février 2015.
Le handicap, un retard français
L'intégration des personnes handicapées n'a jamais été facile dans la société française. Un rappel historique des difficultés d'adaptation du pays, et d'un combat qui dure depuis 1945.
S'il y a bien un domaine où la France a du retard, c'est pour s'adapter au handicap. Alors que la loi éponyme est censée poser les bases d'une meilleure intégration des personnes handicapées, notamment en termes d'accessibilité, notre pays reste bien en retard en comparaison de ses voisins. Et ça ne date pas d'hier.
En 1945 déjà, les mutilés de la première et seconde guerre mondiale manifestent pour contester l'insuffisance de leur pension. Le pays a beau créer des écoles pour handicapés moteurs et physiques, les adultes atteints peinent à suivre le rythme d'une société française en pleine évolution.
Dans les années 1960, on pose déjà la question des logements inadaptés, des appartements qui ne conviennent plus aux personnes qui sortent de l'hôpital.
L'adaptation, sur le papier
Mais en 1975, une loi prévoit la création d'habitations adaptées, ainsi que des emplois adaptés dans la fonction publique. Les aveugles et malentendants trouvent leur place dans la culture et les médias, mais l'accès au travail reste très difficile pour les personnes handicapées, malgré la loi Seguin en 1987.
Il faut attendre 2005 pour voir apparaître un vrai texte sur le handicap, qui reconnaît officiellement le langage des signes, et prévoit une aide financière pour les frais quotidiens en fonction des besoins de la personne. La loi annonce enfin un délai de dix ans pour que les bâtiments et transports soient adaptés aux handicapés. Mais aujourd'hui, le résultat est bien mitigé.
Source : http://www.francetvinfo.fr -
Constat....
Un éditorial de Pascal Jannot* publié le 06 février 2015 sur le site "Aidants en mouvement" :
Le dialogue est-il rompu ?…
Il faut toujours du temps aux sociétés pour s’adapter à leurs propres changements. Il en faut encore plus lorsque l’application de mesures qui concernent l’adaptation de la société au vieillissement est reportée toujours plus loin…
Il s’agit pourtant d’un changement majeur qui impacte aussi l’économie. (voir à ce sujet la déclaration du Président de l’Association Médicale canadienne qui n’a pas hésité à relier directement politique de soutien aux Aînés et à leurs Aidants et santé économique du pays).
Or la France donne l’impression de perdre du terrain dans cette prise de conscience et dans les politiques qui devraient en découler. Et surtout, on a le sentiment que le dialogue entre les responsables politiques, économiques et « le terrain » qui, dans un passé encore proche, semblait vouloir s’instaurer est aujourd’hui distendu.
Dans un billet d’humeur la semaine dernière, RobertS observait que dans le schéma illustrant le baromètre de la santé et du bien-être au travail publié par Malakoff-médéric, l’icône manquante était celle de l’aidant, malgré les 20 % de salariés-aidants.
Ces derniers temps, des Aidants ont questionné la représentativité de l’Association Française des Aidants, à travers billets d’humeur et commentaires (Princesse Rouge le 16/01 et le 22/01 – Emilie).
Enfin, lecommuniqué de presse de l’association « Aider nos parents » interpelle très directement Madame Rossignol sur le défaut d’écoute et de concertation avec les personnes concernées.
Ce sont ces « petits coups de pinceaux » qui s’expriment dans l’actualité qui construisent une impression, trop ténue encore pour être une analyse… Et l’impression partagée cette semaine à la Maison des Aidants – Aidants en Mouvement, est que l’écart se creuse :
entre l’enjeu et les actes,
entre les déclarations et les actes,
entre les Aidants et les institutions.
La question des Aidants est une question sociale, sociétale, économique, de santé publique…
Celle des salarié-aidants est transversale à toutes les questions qui préoccupent les entreprises :
santé au travail,
articulation vie professionnelle/vie privée,
Responsabilité sociale de l’Entreprise (RSE),
Risques psycho-sociaux (RPS),
Egalité Hommes/Femmes,
Performance…
Et pourtant il semble que l’on reste en France dans un entre-deux : certes des soutiens aux Aidants, mais pas encore une politique…
Je n’ose pas dire que l’on stagne… quoique… tout dépend de l’échelle de mesure que l’on adopte.
Pascal Jannot
*Pascal JANNOT est président fondateur de « La Maison des Aidants – Aidants en Mouvement » et Directeur du CIF-Aidants (Centre d'Information et de Formation des Aidants) . Professionnel de santé de formation universitaire en Santé Publique.
Depuis 30 ans il consacre son activité professionnelle dans le champ du médicosocial à domicile et en institution.
Il est membre de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie.