La Cour des comptes anticipe l'explosion des aides en 2060
La Cour des comptes alerte sur la facture que représentera le maintien à domicile des personnes âgées d'ici à 2060, et sur les réformes au long cours à lancer dès maintenant.
En 2015, 9,3 % de la population métropolitaine avait plus de 75 ans. En 2060, selon les projections de l'Insee, ce sera 16,2%. Le maintien à domicile des personnes âgées va devenir un enjeu plus crucial encore. Son coût aussi.
Dans un rapport publié ce mardi, la Cour des comptes estime à environ 10,1 milliards d'euros (valeur de 2011) les coûts liés à la perte d'autonomie des personnes âgées résidant à domicile, financés par la Sécurité sociale à hauteur de 4,7 milliards, les départements (4,2 mds), l’État (0,3 md), et les ménages (0,9 md).
Selon ses calculs, le coût du maintien à domicile devrait atteindre 17,3 milliards d'euros en 2060. L'effort des ménages bondirait de 244% à 3,1 milliards, tandis que l'effort public augmenterait de 54% à 14,2 milliards.
Un enjeu coûteux
Face à cet enjeu coûteux, le juge de la bonne utilisation des deniers publics préconise de mieux cibler les aides, et notamment de tenir davantage compte des ressources dans l'attribution de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA).
« Il convient donc de veiller à ce que les proches aidants soient davantage soutenus et que l'APA soit attribuée de façon à mieux tenir compte des ressources des bénéficiaires », pour concentrer les aides publiques sur ceux qui en ont le plus besoin, écrivent les magistrats.
Si elle est universelle, l'APA est déjà en partie fonction des revenus et du patrimoine secondaire des allocataires, en fonction de son niveau de dépendance. En 2011, 16% seulement des allocataires de l'APA, les moins aisés, n'avaient rien à payer pour leur prise en charge (chiffres de la Drees, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, rattachée au ministère des Affaires sociales et de la Santé). A l'inverse, 2%, les plus aisés, contribuaient à hauteur de 90% au montant de leur plan d'aide.
La Cour préconise donc de modifier les modalités de calcul de la participation financière à la charge du bénéficiaire, ce qui reviendrait à l'augmenter pour les plus aisés, soi d'élargir les ressources prises en compte, en intégrant, par exemple, la résidence principale ou les ressources du conjoint.
La Cour formule onze autres recommandations pour améliorer le travail et la coordination de tous les acteurs qui participent au maintien à domicile des personnes âgées. Il faudrait ainsi fédérer les organismes d'information et d'aide aux personnes âgées, regrouper les services d'aide, rationaliser et harmoniser les diplômes des «aidants», ou soutenir d'avantage les expérimentations locales de téléassistance et de domotique.
source: le figaro
crédit photo: http://nouvelles-infos.blogspot.com ; http://www.jim.fr
-
-
Journée Nationale des Aidants du 06 octobre 2016
Indiscrétions......
Quelques certitudes pour la Journée Nationale des Aidants du 06 octobre 2016 :
La journée se déroulera à MONTAUBAN à la nouvelle salle des fêtes du FAU : 4951 route du FAU- 82000 MONTAUBAN
Pour le repas de midi (sur réservation), au menu : paella
Notez bien la date sur vos agendas :
le 6 octobre 2016 !!!La suite des confidences dans un prochain article.
-
L'APF 82 se bouge pour vous.....
Ateliers informatique pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap
Réduire la fracture numérique des demandeurs d’emplois en situation de handicap : un objectif partagé par l’APF (Association des Paralysés de France), l’ADIAD (L'association départementale pour l'intégration d'adultes en difficultés) et l’Association Orange Solidarité.
Un constat sur le territoire du Tarn-et-Garonne : les demandeurs d’emploi en situation de handicap ont besoin de compétences informatiques pour la recherche d’emploi
Le constat que font les divers acteurs associatifs ou institutionnels chargés de soutenir l’accès à l’emploi de travailleurs handicapés, c’est que bon nombre d’entre eux n’ont pas accès aux outils numériques, ce qui les éloigne grandement des emplois offerts. En effet, les recherches d’un emploi se réalisent dorénavant via des plateformes d’offres qu’il est nécessaire de consulter afin de postuler. De plus, les modes de communication avec les entreprises qui offrent des emplois sont le plus souvent des liens internet ou des mails dans lesquels il est bien vu de joindre un CV et une lettre de motivation.
Des formations spécialisées nécessaires
Les besoins des personnes en situation de handicap ne sont pas complétement identiques aux autres demandeurs d’emploi. En effet, il est nécessaire d’adapter les formations à la fois aux niveaux hétérogènes des personnes mais également d’offrir du matériel adapté dans une structure accessible à tout handicap. L’APF et l’ADIAD qui sont des associations spécialisées envers les publics de personnes handicapées, maitrisent à la fois les besoins des publics et disposent des ressources nécessaires à l’adaptation des ateliers. Les ateliers informatiques qui ont lieu à l’APF depuis plusieurs années pour ses ressortissants ont démontré que l’offre de formation pour le grand public existante n’est pas suffisamment adaptée ou ajustée. Les formateurs sont issus de l’Association Orange Solidarité qui œuvre depuis plusieurs années pour permettre aux publics en difficulté d’accéder aux outils numériques. Ces formateurs suivent régulièrement des formations leur permettant d’adapter les ateliers à des personnes ayant diverses difficultés.
Des ateliers gratuits et ouverts
L’ADIAD a repéré plusieurs demandeurs d’emploi ayant des difficultés pour se saisir des outils informatiques et les oriente vers ce dispositif, l’APF propose un local adapté, des ordinateurs, et l’intervention d’une ergothérapeute pour permettre d’aménager les postes informatique, Orange Solidarité met à disposition les formateurs grâce au mécénat de compétences et au bénévolat et a accepté de financer une partie du matériel informatique. Ces ateliers seront donc proposés gratuitement aux demandeurs d’emploi dans ce partenariat.
Pour toute demande d’information contacter l’APF (05 63 63 83 12) ou l’ADIAD (05 63 21 46 00).
source: apf 82
crédit photo : http://abbe-asso; http://www.ciaaf.fr; http://www.adiad.fr
-
A paraître....
Des vies (presque) ordinaires - Récits d'aidants familiaux
Le 6 octobre 2016 se tiendra la Journée nationale des aidants. Plusieurs aidants familiaux ont accepté de se livrer pour l'écriture d'un livre : six récits singuliers pour appréhender leur vie (presque) ordinaire.
"Des vies (presque) ordinaires" de Blandine BRICKA sera publié par les Editions de l'Atelier et disponible en librairie à partir du 22 septembre 2016.
Loin du discours dominant démonstratif et négatif, l'auteur Blandine Bricka révèle l'épaisseur des relations humaines qui se vivent au quotidien. Une invitation pour tous les aidants à se relier et à partager leurs expériences.
Blandine Bricka est allée à la rencontre et à l'écoute de 6 aidants :
Clotilde et Victor, habitants de Torcy et parents de Caroline, victime d'un accident survenu en mai 2014 ;
de Caroline et Nathalie, deux soeurs qui vivent en région parisienne et conjuguent leurs efforts pour s'occuper de leurs parents atteints des maladies d'Alzheimer et de Parkinson ;
Evelyne, mère de Nicolas, 28 ans, porteur d'un spina-bifida ;
Odile à Paris, mère de Victor, 21 ans, autiste non verbal ;
Michel qui s'occupe de sa femme atteinte de la maladie de Parkinson,
Marie-Thérèse à Montpellier, ancienne aidante de sa belle mère, puis de sa mère et aujourd'hui membre d'une association de soutien aux aidants...
Au plus près de ce qui se vit, grâce à son écriture tout en pudeur et sensibilité, Blandine Bricka raconte leur quotidien souvent semé d'embûches, leur expérience d'aidant et cette réalité d'un vécu bien souvent incompris, ignoré, voire nié. Le livre ne cherche pas le voyeurisme ou la lamentation. Il met en avant la force de la réalité des sentiments complexes qui nourrissent la relation si particulière qu'est l'aide à un proche. À la lecture de ces vies (presque) ordinaires, on se retrouve ainsi face à un miroir et on s'interroge sur ces questions qui nous concernent ou nous concerneront tous :
Que faire quand un proche ne peut pas ou ne peut plus vivre de façon autonome ? Fuir ? Demander à d'autres de le prendre en charge ? Être avec elle, avec lui ? L'aider ?
Comment concilier son rôle d'aidant avec sa vie professionnelle et personnelle ?
À quoi ressemble le quotidien de ceux qui vivent avec un parent, un enfant, un conjoint rendu dépendant du fait de sa maladie, de son handicap, de son âge ?
Est-il possible de dépasser la révolte contre le malheur qui surgit sans crier gare ?
Où puiser la force de tendre la main à l'autre fragilisé ?
Comment la relation avec la personne que l'on aide a-t-est-elle transformée ?
Comment se voit-on transformé soi-même ?
Extraits du livre
Clotilde et Victor :
« En fait, je suis avec elle dans une proximité distante. J'aime bien cet oxymore qui décrit ce double rôle que j'ai désormais : je suis à la fois sa maman et celle qui l'aide à avancer. Souvent, j'ai dû prendre du recul, oublier un peu mon rôle de maman et ne pas trop écouter mes sentiments pour pouvoir la pousser à atteindre des objectifs et y trouver une satisfaction qui la valorise. »
Michel:
« À partir du moment où j'ai accepté la maladie et ses conséquences, j'ai accepté aussi de donner le bras et d'accompagner. Ça fait partie de la vie de couple. Quand il y en a un qui ne va pas bien, il faut que l'autre soit assez fort pour le soutenir. Et le faire de bon coeur. Aujourd'hui, j'ai plus l'impression d'être l'aidant ou l'assistant permanent que le mari, ou alors le mari des temps difficiles. Mais la maladie nous a rapprochés. On avait des projets de voyage. On a fait une croix dessus. Je me suis dit que pendant très longtemps, je travaillais plus de huit heures par jour et je ne vivais pas vraiment avec ma femme. Maintenant, on peut enfin vivre cette vie commune. Les rapports se sont déplacés. »
Évelyne:
« Toutes ces heures passées dans des salles d'hôpital, voire de réanimation, où, en tant que maman, j'étais impuissante et où la seule chose que je pouvais faire était de lui tenir la main en lui disant « Ne t'en va pas » créent des liens complètement invisibles, qui dérangent parfois notre entourage. Ça peut même être assez cocasse parfois et on en rit. Devant un obstacle infranchissable avec le fauteuil, je lui dis : « Lève-toi et marche. »
Ou alors il me dit : « Maman, il faudrait rouler un peu plus vite, tu n'avances pas. ». Ce n'est pas un lien de dépendance. Je tiens à ce qu'il y ait de l'échange, du donnant-donnant. »
source: aladom.fr
crédit photo : jna, www.hellocoton.fr