• Vie du réseau S'EntrAidants 82

    Semaine 17: semaine chargée pour les S’Entraidants 82
    gruissan- le 24/04, journée de repérage à Gruissan avec visite du camping susceptible de nous héberger sur 4 jours au mois de septembre pour notre sortie aidants/aidés (5 chalets et 10 mobil homes adaptés aux PMR), aperçu des installations et des commodités pour les différents accès (plage, restaurant….), rencontre avec les pharmaciens pour les diverses fournitures (lits médicalisés, lève-personnes…..), reste à trouver les infirmières et auxiliaires de vie pour les différents soins pendant le séjour (si un de nos lecteurs a des contacts en la matière sur Gruissan et environs, il peut nous les faire partager dans les commentaires…..d’avance merci) ,
    - le 25/04, réunion d’information pour la préparation de la Journée Nationale des Aidants du 06/10 à l’invitation des caisses de retraite AGIRC et ARRCO…..à suivre
    - le 27/04, sortie des aidants à CAHORS :
    cahors01journée très conviviale, comme d’habitude, où nous avons su allier culture, patrimoine et gastronomie avec visite  et dégustation (avec modération bien sûr)  à la brasserie Ratz, de très bonnes bières artisanales vraiment pour tous les goûts.
    Nous avons eu la chance de voir s’entraîner surparachutiste l’aérodrome tout proche  des parachutistes de la police nationale avec un atterrissage de précision dans un  cercle guère plus grand qu’un plat.
    Notre curiosité nous poussa ensuite jusqu'au circuit de karting où des jeunes s'en donnaient à cœur joie.....
    cap 360Après ce spectacle direction le restaurant « CAP 360 » où le chef délecta nos papilles, très bonne adresse avec vue panoramique sur les pistes de l’aérodrome et les avions dont un ‘transal’ venu se ravitailler en kérosène.
    petit trainEt pour clore cette journée une balade en petit train dans les rues de CAHORS où nous avons pu admirer les vestiges qui ont fait la grandeur de la ville du temps de sa splendeur avec les commentaires avisés et très appréciés de notre guide et chauffeur.
    cahors3Avant de rentrer sur Montauban, nous sommes allés saluer nos amis de l’APF du Lot qui nos ont gentiment accueillis dans leurs locaux et nous ont offert une petite collation….merci à eux.

    (autres photos de la sortie à CAHORS dans l'album dédié)

  • Comparatif

    aidantFrance, Belgique, Allemagne : où vaut-il mieux être aidant ?
    Statut plus ou moins reconnu, droits pas toujours bien connus, accompagnement et soutien très disparates : les aidants européens ne sont pas tous logés à la même enseigne.

    Comparaison des situations en France, en Belgique et en Allemagne.
    Où qu’ils vivent, les aidants sont confrontés à des difficultés similaires, ont des besoins identiques en matière de soutien et d’aide. A fortiori dans trois pays voisins géographiquement et culturellement proches… à première vue.

    belgeMais à y regarder de plus près, les premières différences émergent. Ainsi, le travail des aidants belges est moins bien valorisé : l’aide qu’ils apportent est estimée à 1000 euros par mois environ, contre 3000 euros en France.

    Par ailleurs, en Allemagne, les femmes sont surreprésentées parmi les aidants. Ainsi, 90 % des aidants allemands seraient des aidantes, contre 57 % en France.

    Une aide financière pour les aidants : pas si simpleallemand
    En effet, l’Allemagne a mis en place des mesures pour encourager les aidants à se consacrer entièrement à l’accompagnement de leur proche, quitte à ne plus travailler. Et ce sont donc les femmes qui prennent cette décision en grande majorité, probablement parce que comme en France, les femmes, à fonctions et compétences égales, touchent un salaire moindre que les hommes.

    Cette aide est perçue par 74 200 aidant.e.s allemands, et peut atteindre 1500 euros par an. Surtout, elle s’accompagne d’un maintien des droits sociaux (cotisations retraite).

    En Belgique, une aide est aussi versée aux aidants résidant dans quelques communes flamandes. Son montant et ses conditions d’attribution sont à la discrétion de chacune de ces communes. Au total,  30 000 personnes, sur les 860 000 aidants que compte la Belgique, en bénéficient.

    franceEn France enfin, aucune aide n’est prévue pour les aidants, hormis le droit au répit dans certains cas bien particuliers. Mais un peu moins d’un aidant sur 10 est employé par son proche et rémunéré grâce à l’Apa (allocation personnalisée d’autonomie), comme la loi les y autorise. Les aidants concernés bénéficient donc indirectement d’une aide publique.

    Conserver ses droits sociaux
    Cette embauche par son proche âgé permet aussi à l’aidant de conserver ses droits sociaux (chômage, retraite). Les autres en revanche ne cotisent plus quand ils s’arrêtent de travailler pour aider un aîné fragilisé, au grand dam des associations d’aidants.

    Enfin, sur le plan des congés destinés à accompagner un proche, seule la Belgique a mis en place un système de congés rémunérés.

    Les Français qui recourent au congé de solidarité familiale, destiné à accompagner une personne en fin de vie, peuvent néanmoins prétendre à une allocation spécifique, qui se monte à 55,37 euros par jour.

    En matière d’aides financières et de droits des aidants, beaucoup reste donc à faire pour permettre à ceux qui le souhaitent de prendre soin de leur proche âgé, en France comme ailleurs.

    source : http://www.agevillage.com
    crédit photo: https://pixabay.com/fr, https://www.barralcastres.org, http://www.drapeaux.xyz,http://www.lanouvellerepublique.fr

  • Témoignage.....

    temoignage« Être aidant, ça demande du temps, de l’énergie et un combat au quotidien. »
     Annie Reymond n’est pas sortie indemne de plus de dix années d’aide quotidienne à sa fille handicapée. Comme beaucoup d’autres, elle s’est épuisée dans ce rôle d’aidant, essentiel, mais pas suffisamment reconnu.

    « J’ai porté trop de choses sur mes épaules. Je m’en rends compte aujourd’hui. » Annie Reymond a aidé sa fille au quotidien pendant une dizaine d’années. Julie, 23 ans, atteinte d’une maladie orpheline rare, l’Ataxie de Friedreich, vit désormais dans son propre appartement. Sa mère peut donc souffler.


    Mais aujourd’hui encore, elle paie le prix de ce lourd investissement. Elle en a gardé des séquelles, physiques et psychiques. « Des problèmes de mémoire et de concentration, notamment. Il a fallu que je m’arrête complètement de travailler parce que je n’avais plus mes facultés d’avant. »

    L’aidant, clé de voûte du maintien à domicile
    Le rôle des aidants s’avère primordial. Ils représentent souvent la clé de voûte du maintien à domicile de leur enfant, conjoint ou parent en situation de handicap.  Mais beaucoup finissent par s’épuiser dans cette relation d’aide. « Être aidant, insiste Annie Reymond, ça demande du temps, de l’énergie et un combat au quotidien ». Sans suffisamment de soutien des pouvoirs publics.

    Pas assez de solutions de répit
    La prestation de compensation du handicap, instaurée en 2005, permet certes de dédommager l’aidant familial. Mais le tarif horaire est bas (de 3,7 à 5,6 € par heure). Et le nombre d’heures accordé par les Maisons départementales des personnes handicapées est bien inférieur aux besoins réels.

    Par ailleurs, des solutions de répit voient le jour. Mais le nombre de places en accueil de jour ou en accueil temporaire est bien loin d’être suffisant.

    Un congé de proche aidant non rémunéré
    Quant au code du travail, il évolue doucement. Les salariés viennent d’obtenir le droit à deux jours de congés supplémentaires par an si leur enfant est handicapé. Et les conditions permettant de prendre un congé de proche aidant ont été assouplies. Mais il reste non rémunéré, ce qui limite évidemment le nombre de travailleurs pouvant y avoir accès.

    Améliorer la compensation du handicap
    Plus fondamentalement, la question des aidants pose celle de la compensation du handicap, déjà évoquée par plusieurs témoins dans les vidéos diffusées sur faire-face.fr. La charge de l’aidant serait beaucoup moins écrasante si la personne dépendante pouvait bénéficier des aides humaines (voir le témoignage de Sarah Salmona), des aides techniques (voir le témoignage de Ricardo Antunes Pedroso ou d’Isabelle Olivier, maman d’Anaïs, 6 ans) ou bien encore des services dont elle a besoin.

    « Vous vous dites que vous avez foutu votre enfant dans la galère. »
    Reste toutefois la culpabilité, que ressentent, plus ou moins fortement, de nombreux parents. Un sentiment qui les pousse à se surinvestir dans la relation d’aide. « Vous vous dites que vous avez foutu votre enfant dans la galère, même si vous n’y êtes pour rien », raconte Annie Reymond.

    Sans compter les bleus à l’âme qu’il faut soigner. « Un enfant handicapé, c’est compliqué pour lui sa vie. Des fois, il est tellement mal qu’il peut être agressif. Qui est là pour ramasser les coups ? Si ce n’est pas la mère… »

    source : http://www.faire-face.fr
    crédit photo : http://www.patientsansfrontieres.fr


  • Politique...

    les vieuxDes propos qui nous ont parus fort intéressants à quelques jours du scrutin

    Monique Pelletier, avocate et ancienne ministre, membre honoraire du Conseil constitutionnel, estime que les "vieux" sont les grands oubliés de la campagne présidentielle et
    appelle les personnes âgées à "s'indigner".

    Aucun candidat n'a présenté un ­programme destiné aux "vieux" durant la campagne pour la présidentielle. Pourtant, l'espérance de vie a considérablement augmenté. En 2050, 5 millions de Français auront plus de 85 ans. Les gouvernements qui se ­succèdent tiennent un étrange discours, dans lequel le fait de vieillir est considéré comme un problème, l'équivalent d'une maladie. A cette approche médico-sociale s'ajoute une sorte de constat d'impuissance : l'équation financière – le coût pour les générations à venir – serait insoluble. Ce discours m'indigne. Cette façon de traiter les personnes âgées comme une charge est insupportable. Les plus de 80 ans dérangent : ils vivent trop longtemps.

    Pourtant, parmi ces "vieux", seuls 10% deviennent "dépendants". Ce pourcentage ne devrait pas varier. Il en reste donc 90% qui, malgré leurs fragilités, restent actifs. Pourquoi les exclure? Pourquoi passer sous silence les mille services qu'ils rendent? Animation de clubs de sport, de loisirs, d'associations culturelles ; aide aux jeunes dans leurs recherches d'emploi et de formation. Sans compter la garde des enfants, auxquels ils consacrent un nombre d'heures considérable! La société profite de cet apport mais ne leur propose rien, sinon une vie amoindrie.
    "Il est inadmissible que l'avancée en âge altère les droits"

    Les "vieux" n'ont pas la possibilité d'investir : il leur est difficile d'emprunter. On hésite à leur louer un logement compte tenu du droit au maintien dans les lieux – censé les protéger. Rien n'est vraiment fait pour leur permettre de participer à la vie de la cité. Circuler est un casse-tête. A Paris, il est impossible pour qui marche mal de prendre le métro : escaliers trop nombreux, escalators et ascenseurs trop rares. Enfin, la liberté de communiquer de ceux qui ne savent pas se servir d'un ordinateur ou d'un téléphone portable est de plus en plus restreinte.

    Il est inadmissible que l'avancée en âge, étape naturelle de la vie, altère les droits, les devoirs et, pire, la dignité de la personne. Le placement en Ehpad en est la plus criante illustration. Habiter chez soi, continuer d'y vivre et y mourir est le vœu de neuf personnes sur dix dans toute l'Europe. Qui aimerait finir sa vie dans un mouroir, où la maltraitance liée au manque de personnel est un risque réel? Tous les jours, des "vieux" y souffrent alors que le maintien au domicile est moins onéreux que l'hébergement collectif.

        L'essentiel est de modifier nos ­comportements à l'égard des "vieux"
    Lorsque la situation de dépendance s'installe, elle nécessite des soins quotidiens et une assistance ménagère qui incombent, en France, aux 6 millions "d'aidants familiaux" (conjoints, filles, belles-filles...). Si le parent dépendant vit chez lui, ces aidants assument la quasi-totalité de l'aide dont il a besoin. S'il est en institution, ils financent son hébergement. Beaucoup y sacrifient leur vie personnelle et professionnelle. Or la dernière loi sur le vieillissement n'a accordé à ces aidants qu'une semaine de répit par an à 500 euros!

    Les générations actuelles ne pourront ni ne voudront assumer une telle charge. C'est donc aux pouvoirs publics de prendre la mesure du problème de la dépendance, et de mettre fin à la détresse des familles concernées.

    "Nous serons tous 'vieux' demain"
    Quelques mesures simples devraient être adoptées très rapidement : amélioration de l'accès aux droits (allocation personnalisée d'autonomie) ; création d'un deuxième jour férié travaillé en plus du lundi de Pentecôte ; invention d'une profession de "généralistes" de l'aide à domicile, gratuite pour les démunis ; incitation à proposer de vraies assurances privées dépendance. Toutes ces mesures et d'autres pourraient constituer la base d'un "plan dépendance", aussi ambitieux et structurant que les plans cancer successifs.

    Mais l'essentiel est de modifier nos ­comportements à l'égard des "vieux". Et d'envisager les dernières années de vie avec les personnes âgées elles-mêmes. Candidats d'aujourd'hui, électeurs, nous serons tous "vieux" demain. Réveillons-nous.

    source : http://www.lejdd.fr
    crédit photo : http://www.dargaud.com