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  • Le Sommeil

    dormirCe que cachent réellement les troubles du sommeil des seniors
    Le sommeil des seniors est souvent fragile. Processus normal du vieillissement ou résultat d’une pathologie, le manque de sommeil n’est pas anodin au grand âge. Les troubles du sommeil sont en effet associés à une mortalité accrue et ont un effet négatif sur les fonctions cognitives des personnes âgées. Les aidants familiaux ne sortent pas indemnes des problèmes d’insomnie et de privation de sommeil. Tour d’horizon de l’importance du sommeil pour les seniors et leurs aidants.

    Le manque de sommeil augmente les risques de démence
    Bien dormir est bénéfique à tout âge. Se sentir « frais et dispo » n’est d’ailleurs pas le seul avantage d’une bonne nuit de repos. Le manque de sommeil a en effet des effets délétères sur la santé des personnes âgées. Pourtant les seniors sont plus souvent touchés par les troubles du sommeil, telles l’insomnie et l’apnée du sommeil.

    Plusieurs études évoquent une association entre le manque de sommeil chez les seniors et un risque accru de déclin cognitif. Ainsi, des chercheurs de l’université de Californie Berkeley ont publié début avril une étude indiquant que les seniors présentant des troubles du sommeil ont plus de risques de souffrir de pertes de mémoire, démence et pathologies du cerveau, telles que la maladie d’Alzheimer (journal scientifique Neuron).

    Si votre proche âgé ou vous-même éprouvez des difficultés à dormir, il est recommandé de consulter un médecin pour dépister d’éventuels troubles du sommeil. Si ces problèmes sont diagnostiqués tôt chez les seniors, ils peuvent être traités avant d’entraîner un trop important déclin des fonctions cognitives.

    Les troubles du sommeil accrus par la maladiealzheimer Alzheimer
    La relation entre le sommeil et la démence semble être bidirectionnelle : les problèmes liés au sommeil sont encore plus prononcés chez les seniors atteints de la maladie d’Alzheimer.

    Les changements cérébraux causés par la démence entraînent dans leur sillage divers troubles du sommeil :
    - insomnie,

    - déambulation nocturne,

    - somnolence diurne,
    - perturbation du cycle veille-sommeil,
    - agitation vespérale (confusion et agitation accrues en soirée).


    Les seniors atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé passent ainsi 40 % de la nuit éveillés dans leur lit et une importante partie de la journée à dormir, d’après l’Alzheimer’s Association. Ce dérèglement du rythme circadien entraîne de son côté les symptômes de l’agitation vespérale et rend la vie difficile aux aidants des seniors atteints de la maladie d’Alzheimer.

    Si votre proche âgé présente des signes de troubles du sommeil liés à la démence, vous pouvez l’aider à adopter une meilleure hygiène de sommeil, notamment à travers :
    - une routine quotidienne,
    - des activités physiques,
    - la réduction du nombre de siestes et de leur durée,
    - la relaxation avant le coucher,
    - l’exposition à la lumière du soleil en matinée.

    sommeil Le sommeil, important aussi pour les aidants
    Les troubles du sommeil ne touchent pas que les seniors, mais aussi les proches qui s’occupent d’eux. D’après diverses études américaines, les aidants de personnes atteintes de démence ont de sérieuses difficultés à dormir :
    - 70 % font état de troubles du sommeil,
    - 60 % dorment moins de 7 heures par nuit,
    - 10 à 20 % recourent à l’alcool ou à des somnifères pour s’endormir,
    - 40 % affirment être réveillés la nuit par la personne dont ils s’occupent.


    Le manque de sommeil chez les aidants est susceptible de réduire la qualité de la relation avec les seniors qu’ils accompagnent, voire de constituer un facteur de risque de maltraitance des personnes âgées.

    Lorsque les aidants ne dorment pas assez, ils s’épuisent et le maintien à domicile des seniors est alors menacé.

    source : https://www.capretraite.fr
    crédit photo : https://yourbodychanging.com; https://www.lesechos.fr; http://www.adpassurances.fr/

  • Droit au répit

    le repitLe « droit au répit » n’a pas trouvé sa place
    Cette mesure phare de la loi d’adaptation de la société au vieillissement devait permettre aux proches qui aident des personnes âgées au quotidien de souffler.
    Selon une enquête, 8 % seulement des aidants en ont bénéficié.

    -  « Mon père me disait toujours : tu es ma secrétaire, ma comptable, mon infirmière, et c’était un peu vrai », raconte Nadia, 41 ans. Ce père aujourd’hui décédé, elle l’a en effet choyé pendant cinq ans. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il est resté tout le temps de sa maladie chez lui. Mais pour y parvenir, Nadia a dû arrêter de travailler. En effet, malgré sa bonne volonté, « tous les à-côtés de la maladie étaient très lourds à gérer », estime la jeune femme : s’occuper des tâches administratives, trouver une infirmière disponible, financer une femme de ménage, organiser les visites à l’hôpital, etc.

     Une enveloppe de 500 € par an500
    Même sentiment d’épuisement chez Catherine, 55 ans. Pendant quinze ans, cette institutrice en zone d’éducation prioritaire a entouré sa mère, Huguette, elle aussi atteinte d’Alzheimer, décédée à 88 ans. « Je passais des nuits blanches avec maman et j’allais travailler le matin », résume-t-elle. Heureusement, elle pouvait compter sur la halte-répit, un accueil de jour où elle confiait Huguette de temps en temps, « histoire de pouvoir aller chez le coiffeur ».
    Bénéficier de ce genre de pause est précisément au cœur du droit au répit accordé aux aidants, depuis la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement votée en 2015. Entré en vigueur en janvier 2016, ce droit est ouvert aux proches de bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) « qui assurent une présence ou une aide indispensable au maintien à domicile et qui ne peuvent être remplacés par un membre de leur entourage pour assurer cette aide ». Concrètement, ils reçoivent une enveloppe de 500 € par an afin de financer quelques jours de séjour en établissement pour leur malade, le temps qu’eux-mêmes partent en congé ou s’occupent un peu de leur santé.

    baluchonLa solution du « baluchonnage »
    Ce droit n’a pourtant pas séduit, comme le montre un récent sondage OpinionWay pour l’institut de prévoyance Carac (1). Selon cette étude, 4 aidants sur 10 ont déjà entendu parler de ce dispositif et seulement 1 sur 10 sait précisément de quoi il s’agit. Parmi ces gens informés, seuls 8 % en ont bénéficié. « Il apparaît donc clairement que les aidants ne savent pas que ce droit existe, explique Bernard Altariba, directeur des adhérents de la Carac. Pris par des démarches déjà nombreuses, ils s’oublient au profit du malade. »
    Une certaine culpabilité peut même être ressentie. Il n’est pas facile d’accepter de laisser son parent âgé à d’autres que soi, notamment en cas de pathologies neurodégénératives comme l’Alzheimer. En effet, « souvent les malades ne veulent pas être confiés à des inconnus, loin de leurs cadres et repères habituels. Et de fait, ces personnes reviennent très désorientées chez elles », estime Catherine Ollivet, responsable de l’association France-Alzheimer en Seine-Saint-Denis.
    D’autres solutions seraient plus adaptées, comme des courts séjours entre aidés et aidants ou, surtout, le « baluchonnage ». Cette pratique qui existe déjà au Québec et en Belgique consiste à ce que des professionnels se relaient nuit et jour auprès de la personne dépendante, à son domicile, en l’absence de l’aidant. Mais un tel système se heurterait au droit du travail et générerait des coûts prohibitifs.

    La priorité : simplifier les démarchespile documents
    Le droit au répit tel qu’il est conçu est beaucoup plus limité. « Il ne concerne qu’un très petit nombre de gens du fait de critères d’octroi très restrictifs », explique Catherine Ollivet. Seules les personnes dépendantes qui sont à un stade très évolué de leur maladie sont concernées, et l’aidant ne doit pas pouvoir être remplacé du tout. Il ne doit avoir ni enfants, ni petits-enfants en mesure de le relayer.
    Sur le plan financier, enfin, l’aide octroyée reste largement insuffisante. « Le coût d’une journée en Ehpad n’a rien à voir selon les régions, poursuit la responsable associative. Près de Paris, les 500 € correspondent à cinq jours par an, contre dix en région. Mieux aurait valu donner un droit à un nombre de jours qu’à un montant. » De leur côté, Nadia et Catherine estiment que la priorité serait d’établir un guichet unique afin de faciliter l’accès aux informations et simplifier les démarches administratives et médicales. « Ce serait déjà un gain en sérénité. »

    source :  http://www.la-croix.com
    crédit photo : http://bienvivrechezsoi.be
    ; http://quinncreative.files.wordpress.com; https://upload.wikimedia.org; http://www.bildungsengel.net

  • Conseils....

    Quelques conseils prodigués par l'association "avec nos proches"

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