aidant - Page 4

  • L'offre augmente....

    Les Bruyères, un village entre vacances et répit

    Des vacances pour les malades, du répit pour les aidants. Ce village de vacances situé à Brugheas, à côté de Vichy (Allier) a ouvert ses portes en juin 2015, avec l’ambition d’apporter du soulagement aux personnes dépendantes et à leurs aidants familiaux. Une activité à fort potentiel étant donné la poussée de la dépendance.

    villageUne dizaine de chalets pour 4 à 7 personnes s’espacent dans une clairière, au beau milieu des bois et des chevreuils. A quelques encablures de la ville thermale, ce havre de paix de 5 hectares constitue une destination de vacances un peu particulière. Destiné aux personnes en situation de fort handicap ou de dépendance et à leurs accompagnants, le village de vacances Les Bruyères propose un accueil différencié des aidants et de la personne accompagnée dans un cadre propice au repos et à la détente, agrémenté d’activités adaptées aux besoins et attentes de la vie quotidienne. Reprenant le site d’un ancien village en 2008, l’association Les Bruyères a entrepris son rachat et sa restauration pour rouvrir ses portes en juin dernier. Ce projet, profondément enraciné dans l’humain, est tenu à bras le corps par son directeur Roger Picard et son équipe.
    « J’accompagne ma femme qui vit avec la chorée d’Huntington depuis l’âge de 40 ans, une maladie héréditaire et orpheline qui se traduit par une dégénérescence neurologique provoquant d’importants troubles moteurs et cognitifs. Engagé auprès d’autres structures représentant les malades, mon fort engagement associatif m’a amené à vouloir développer ce type de prestations. » Les valides ne s’imaginent jamais assez à quel point l’aide d’un membre familial affecté par la maladie et/ou le handicap est extrêmement prenante et fatigante. « Selon la Haute Autorité de Santé, la population des aidants est estimé à 0,8 à 1 million d’aidants, plus ou moins réguliers. Elle pourrait doubler en l’espace d’une décennie… » Soit 2% de la population française, c’est dire l’importance socio-économique des aidants.

    Appel aux entreprises pour du matériel de construction

    Racheté en 2009 à la commune de Brugheas (Allier), non loin de Vichy, son hôpital et ses médecins spécialisés, l’association Les Bruyères appuie son activité grâce à 8 salariés (dont 2 auxiliaires de vie). Ce personnel se plie aux besoins des publics pour d’un côté, favoriser le répit des aidants sur un temps donné pour qu’ils puissent faire autre chose, et de l’autre côté accompagner les personnes malades et/ou handicapées pour qu’ils passent des moments conviviaux hors du commun quotidien. Labellisé « Tourisme et handicap », le site est parfaitement adapté à l’accueil des personnes en situation de handicap, à l’image de la piscine aménagée avec une rampe d’accès spécial. L’association reconnue d’intérêt général collabore aussi avec l’ANCV (association nationale des chèques vacances) pour prendre en charge une partie sociale s’élevant de 50 à 80% du coût. « Nous souhaitons aller encore plus loin dans le développement du site, en bâtissant de nouveaux chalets et des appartements. Nous lançons dans ce sens un appel au don auprès des entreprises du bâtiment pour nous aider dans l’acquisition du matériel. » Le directeur espère que la donation de sa propre maison familiale pourra générer 2 millions d’euros pour financer ces investissements… par le biais d’une tombola !
    « Aujourd’hui, il nous faut réaliser un chiffre d’affaires de 180 K€ (15K€/m) pour équilibrer nos comptes. Nous n’en sommes qu’au démarrage mais nous espérons remplir en totalité nos chalets de juin à septembre. » Les concurrents du triathlon de Vichy (Iron Man), venus en août 2015 pour la compétition, sont repartis enchantés… Une mise au vert parfaite en somme, avec un fort accent sur le service à la personne, qu’elle soit handicapée ou pas.

    source et crédit photo : http://lejournaldeleco.fr

  • Retraite des aidants

    Des trimestres de retraite pour les aidants familiaux d'adultes handicapés

    retraite Depuis le 1er janvier 2015, les proches qui s'occupent à plein temps de personnes âgées d'au moins 20 ans présentant un handicap lourd bénéficient d'un trimestre de cotisation tous les 30 mois. Une mesure qui existait déjà pour les parents d'enfants handicapés.

    Les proches d'adultes lourdement handicapés qui s'arrêtent de travailler pour s'occuper d'eux bénéficient désormais de trimestres de retraite « gratuits ». Il existait déjà une majoration de la durée d'assurance pour les aidants familiaux d'enfants présentant un handicap lourd.
     Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie des personnes handicapées, la dernière réforme des retraites a étendu cette majoration aux proches d'adultes handicapés.

    Mentionnée dans un décret du 30 décembre 2014 et dans une lettre ministérielle du 17 mars 2015, la mesure vient d'être détaillée dans une circulaire de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) datée du 19 novembre 2015
    . Depuis le 1er janvier dernier, une personne qui aide au quotidien un adulte handicapé se voit attribuer un trimestre de cotisation à la retraite par période de 30 mois. Cette majoration entre dans le calcul de la durée d'assurance requise pour percevoir une pension pleine sans décote. En revanche, elle ne peut pas être utilisée pour bénéficier d'une surcote ou d'une retraite anticipée pour carrière longue.

    Lien familial obligatoire
    Plusieurs conditions doivent être remplies pour avoir droit à la majoration. Tout d'abord, la personne aidée doit être âgée d'au moins 20 ans et présenter une incapacité permanente (IP) d'au moins 80%. La majoration s'applique également pour l'assistance d'une personne âgée dépendante.

    Par ailleurs, l'aidant doit justifier d'un lien familial avec l'adulte handicapé. Il peut s'agir du conjoint marié, du partenaire de PACS, du concubin, d'un descendant (enfant, petit-enfant), d'un ascendant (parent, grand-parent) ou d'un « collatéral jusqu'au 4ème degré » (cousin germain, grand-oncle, grande-tante). Si deux proches prennent en charge la personne adulte handicapée, un seul profitera de la majoration.

    Cessation de toute activité
    Celle-ci est attribuée uniquement si l'aidant cesse toute activité, y compris à temps partiel, pour s'occuper de l'adulte handicapé. Les parents au foyer y ont également accès à condition de cotiser volontairement à la retraite. Enfin, l'aidant doit habiter sous le même toit que la personne adulte handicapée, qu'il s'agisse du logement de la personne aidée ou de son propre domicile.

    A savoir : la majoration d'assurance s'adresse aux affiliés des régimes de base des salariés, des salariés et exploitants agricoles, des artisans, des commerçants et des professions libérales. Un dispositif analogue existe déjà dans la fonction publique.

    Voir aussi notre article du 08/01/2015 : ici

    source : http://www.toutsurlaretraite.com/
    crédit photo : http://www.franceinfo.fr

  • N'oubliez pas le 03 décembre sur France5

    Comprendre les aidants: une soirée spéciale le 3 novembre sur France 5 
    Mardi 3 novembre, l'émission "Enquête de santé", diffusée sur France 5 à 20h35, sera consacrée aux aidants.
    Rencontre avec Gaël Chauvin, réalisateur du documentaire "Les Aidants: les héros sont fatigués".

    Notre Temps: Vous avez rencontré les invisibles de l’aide…

    aidantsGaël Chauvin: "Exactement. Des personnes qui ne font pas de bruit, qui ne se manifestent pas. Elles sont débordées et focalisées sur leurs tâches. J’ai découvert des gens fatigués mais pas déprimants. Ils sont fragiles, mais ils ont une volonté et une force incroyable. J’ai été soufflé par leur courage et leur dignité: expliquer sa propre souffrance, sans blesser l’autre pour qu’il ne se vive pas comme un poids, cela demande autant de pudeur que de délicatesse!

    Comment vivent les aidants que vous avez rencontrés?

    G.C.: Ils sont isolés, en manque d’information, mais ils restent combatifs malgré leur épuisement physique et moral. Ils ont souvent, eux aussi, des problèmes de santé. Mais ils les traitent rarement parce qu’ils ne prennent pas le temps de s’occuper d’eux. D’ailleurs, il y a une surmortalité chez les aidants, en particulier chez ceux qui s’occupent de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer. Sur ce point, il y a un problème de sensibilisation des médecins traitants qui, parfois, se focalisent sur la personne aidée et ne se soucient pas assez de l’état de santé de l’aidant.
    Longtemps ignorés par les pouvoirs publics, les aidants vont bénéficier d’un droit au répit, via une aide de 500€, dans le cadre de la future loi d’adaptation de la société au vieillissement. Les choses avancent…
    G.C.: Pour la première fois, une loi s’intéresse directement aux aidants [les 4 millions de personnes qui s’occupent d’une personne âgée dépendante]. C’est plutôt positif. Mais le budget qui est prévu par la loi - 78 millions d’euros par an - ne permettra pas à tous les aidants de bénéficier du droit au répit. La réponse dans ce domaine ne viendra pas seulement de l’État.

    Comme nous le montrons, les entreprises peuvent s’engager, avec, par exemple, des plateformes telles que Responsage, qui épaule les salariés de plusieurs sociétés [dont Bayard, l’éditeur de "Notre Temps"], ou des dons de jours de RTT entre salariés. Sans oublier, évidemment, l’implication de la société civile, les associations, l’entraide de proximité.

    Par quoi avez-vous été le plus surpris?
    G.C.: Par leur force de caractère, leur courage, leur sourire. Je ne m’attendais pas à cela. Je n’ai pas fait un documentaire larmoyant parce qu’eux ne le sont pas. C’est la première fois que je me sens ému aux larmes pendant un tournage… Je pense notamment au papa de la petite Lana, 3 ans et infirme moteur cérébral, qui parle avec respect de la volonté de sa fille et de la force de vie qu’elle transmet à la famille. Ou encore Christine, diminuée par une tumeur au cerveau, qui évoque les soucis qu’elle cause à Daniel, son mari, et lui dit son amour…

    Finalement, les histoires que nous racontons dans ce documentaire ne parlent que d’amour. Des démonstrations d’amour qui ne se disent pas nécessairement, mais qui se voient dans chaque geste. Vraiment, chapeau!"

    • Une soirée à ne pas manquer
    - Retrouvez la soirée Enquête de santé "Aider un proche jusqu’à l’épuisement", diffusée le 3 novembre à 20 h 35 sur France 5.
    - Après la diffusion du documentaire, Michel Cymes, Marina Carrère d’Encausse et Benoît Thevenet reviennent en direct sur le sujet en compagnie d’experts et de témoins. Les téléspectateurs sont invités à poser leurs questions par e-mail sur france5.fr, par SMS au 41555 ou via #santef5.


    Source : Jean-Christophe Martineau pour  http://www.notretemps.com
    Crédit photo : http://cra-alsace.fr

  • 21-09 Journée Mondiale ALZHEIMER (1)

    Marisol Touraine inaugure le 1er Village Répit Familles dédié aux personnes âgées dépendantes. 

    37La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a officiellement inauguré, lundi 21/09, le Village Répit Familles (VRF) de Fondettes (37).
    Ouvert depuis octobre 2014, cet établissement est le premier en France à proposer d'accueillir à la fois des personnes âgées dépendantes et leurs aidants le temps d'un séjour de repos
    .



    A la fois Ehpad et village vacances, le VRF de Fondettes dispose d'une piscine couverte, d'un jacuzzi, d'un salon de massage, d'un mini-golf, etc. Il compte 70 places disponibles : 26 pour les aidés et 34 pour les aidants. A l'occasion de la 22e journée mondiale de la lutte contre la maladie d'Alzheimer, Marisol Touraine a souligné lundi l'épuisement, autant physique que psychologique, qui peut frapper les personnes ayant en charge une personne dépendante.
       « Il faut avoir à l'esprit qu'une personne sur deux qui aide un proche en perte d'autonomie meurt avant ce proche. Donc on a besoin de faire face à cet épuisement, d'apporter des réponses et des solutions», a déclaré la ministre de la Santé, soulignant qu'elle avait lancé le projet lorsqu'elle était présidente du Conseil départemental. La ministre a profité de cette visite pour évoquer « le droit au répit» consacré par la loi d'accompagnement de la société au vieillissement, actuellement en débat au Parlement. «A partir de l'année prochaine, les personnes qui sont aidantes* vont bénéficier d'un soutien jusqu'à 500 euros; par an pour prendre quelques heures ou jours de repos permettant de souffler», a-t-elle dit.

    * : dans le cadre de l'APA et sous conditions

    Source : http://www.lanouvellerepublique.fr
    crédit vidéo : BFM TV
    crédit photo : whiquipedia.org