aidé

  • Autre pays, mêmes problèmes.....

    Ça se passe en Suisse, ce pourrait être chez nous:
    suisseProches aidants, la face cachée de la santé

    Les personnes âgées, malades ou handicapées ne peuvent souvent rester vivre à la maison que grâce au soutien d’un proche.
    Soigner et assister un membre de la famille au quotidien est un travail précieux, mais exigeant.
    En témoigne Gilbert dont la femme est hémiplégique à la suite d’un accident vasculaire cérébral: « Moi, ça fait dix ans que je n’ai pas pris un seul jour d’arrêt. Mais je le fais toujours avec plaisir ». Au récit de Gilbert font échos ceux de parents dont les enfants atteints de graves maladies doivent passer de longues périodes à l’hôpital. Les parents de la petite Blema, née avec une leucémie, sont tous deux en arrêt de travail pour se relayer auprès de leur bébé tout en s’occupant de leur aîné.


    Eclairant le quotidien parfois très éprouvant des proches aidants, ce reportage aborde plusieurs questions les concernant :
    - Comment les professionnels de la santé les intègrent-ils dans leur travail?
    - Quelle reconnaissance et quel statut leur sont-ils accordés ?
    - Comment cette fonction est-elle amenée à évoluer avec le vieillissement de la population?
    Un documentaire de Fabienne Clément et Lison Méric.
    source : http://www.les-docus.com
    crédit photo : https://fr.wikipedia.org

  • Du nouveau à l'APF de Tarn et Garonne

    droitDepuis plus de 80 ans, L’APF est présente aux côtés des familles et des personnes touchées par le Handicap.
    Aujourd’hui elle présente son nouveau dispositif
    « APF - Droit des personnes ».
    L’association informe, conseille et oriente les personnes en situation de handicap, leurs familles et les professionnels pour toute demande sociale dans l’accès aux droits.droit
    Par exemple, les personnes peuvent demander des informations sur les prestations spécifiques aux personnes en situation de handicap (Allocation Adulte Handicapé ; Prestation de Compensation du Handicap ; Allocation Compensatrice Tierce
    Personne…).
    L’association, grâce à une équipe composée de plusieurs professionnels formés, accueille gratuitement les demandes d’aide et d’information en respectant la confidentialité et l’anonymat.

    equipePour répondre aux demandes, L’APF s’appuie sur
    - son équipe locale
    - son service juridique régional et national
    - et sur des partenaires externes.

    Témoignages de plusieurs personnes ayant sollicité l’APF :
    Jennifer V. : « J’attendais un bébé, et je ne savais pas si mes droits allaient changer avec la naissance. Je me sentais un peu perdue, l’APF m’a conseillé gratuitement et m’a aidée à effectuer certaines démarches auxquelles je n’aurais pas pensé. J’ai gardé mon allocation et j’en ai obtenu d’autres ».

    Mauricette D. : « J’avais obtenu par la MDPH une allocation pour m’aider à domicile, mais cela ne correspondait pas totalement à mes besoins. J’avais l’impression que je ne pourrai pas vivre seule à mon domicile comme je le voulais. L’APF m’a aidée à préparer un recours que j’ai gagné. Aujourd’hui je suis autonome grâce à cette prestation, j’ai aussi trouvé une association qui m’aide régulièrement quand j’en ai besoin ».

    Jean P : « Ma carte d’invalidité allait arriver à échéance et je n’étais pas en mesure de faire quelque démarche à cause de ma maladie. J’étais épuisé et démoralisé. Je ne savais pas où aller. J’ai demandé à l’APF si quelqu’un pouvait m’aider. Nous avons réalisé les démarches ensemble afin d’instruire un dossier de renouvellement. Je n’ai pas perdu mon droit grâce à l’APF ».

    Juliette et Valentin : « On voulait partir en vacances ensemble, loin du quotidien : le boulot, la vie à la maison, on avait besoin d’air. Mais on ne savait pas comment préparer ces vacances, avec le fauteuil roulant de Valentin, c’était plutôt difficile de trouver un hôtel, et d’envisager les déplacements en train. L’APF nous a conseillé et nous a indiqué plusieurs lieux qui correspondaient à nos envies et surtout, accessibles. On a passé des vacances formidables ! On regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt ! Depuis, on part tous les étés dans un lieu différent ».

    Françoise M. : « Après mon accident de voiture, en plus du handicap que j’avais, j’étais perdue : les assurances, les expertises, les soins, les remboursements. Je n’y voyais plus clair dans tout cela. Avec l’APF, j’ai refait surface car on m’a aidé à trier les papiers, et choisir des options déterminantes pour mon indemnisation. Je recommande l’APF car l’accueil bienveillant que j’ai reçu m’a permis d’aller de l’avant et aujourd’hui je suis plus combattive. J’aide même des enfants pour leurs devoirs dans ma maison de quartier ».

    Afin de garantir un accueil et une réponse de proximité, une permanence est assurée
    au local de l’APF à Montauban :
    Les mardis de 9 h à 12 h 00 et de 14 h à 17 h 00
    Les jeudis de 9 h à 12 h 00.
    Contact : APF du Tarn-et-Garonne
    315 rue de pater 82 000 Montauban
    05 63 63 83 12
    dd.82@apf.asso.fr

    source : APF DD 82
    crédit photo :
    APF DD 82, http://www.saint-fargeau-ponthierry.fr

  • Besoin d'informations

    infoLes aidants ont «besoin d'informations concrètes» selon une psychologue

    Selon la psychologue Valérie Larcher, les aidants ont besoin de partager leurs expériences, avant d'être en situation d'épuisement psychologique
    Psychologue clinicienne, Valérie Larcher anime le programme d’éducation thérapeutique d’aide aux aidants des personnes atteintes de maladies neurodégénératives à l’hôpital de jour Paul-Berthaux de Sevran (Seine-Saint-Denis). 

    - Dans quel état sont les aidants que vous accueillez ?
    Valérie Larcher. C'est variable. S'ils sont orientés vers des structures de répit, ça va. Sinon, on voit des aidants en telle situation d'épuisement physique et psychologique que les médecins doivent prescrire un repos thérapeutique. Tout dépend de l'histoire de vie de chacun. Et de la culture d'origine de la famille.

    - De quoi ont-ils besoin ?
    D'information concrète sur les aides, de partager leur expérience avec d'autres. Et qu'on leur demande : et vous ? Comment vous allez ? Les enfants des aidants, qui sont souvent eux-mêmes des aidants, ont particulièrement besoin de reconnaissance.

    - Que leur recommandez-vous ?
    De prendre soin d'eux-mêmes. S'ils ne font pas attention à eux, ils ne feront pas attention à leurs proches, au risque de mettre le maintien à domicile de leur proche en péril. Il faut prendre des vacances, avoir des loisirs autant que possible.

    - En sont-ils empêchés pour des raisons financières ?
    Oui, car le maintien à domicile est un gouffre financier ! L'APA, c'est très bien, mais comme l'allocation est alignée sur les revenus, il y a un reste à la charge des patients. Débourser 50 euros quand on en touche 400 euros par mois, c'est énorme. Or les protections contre l'incontinence, le matériel... tout est très coûteux.
    De nombreux aidants doivent combler ces dépenses eux-mêmes. Le pire, c'est que les solutions qu'on leur propose pour les soulager ont un coût, malgré les aides.

    image
     source : http://www.leparisien.fr
      crédit photo : http://www.grand-dictonnaire.com

  • Propositions et mesures du Collectif Inter-associatif des Aidants familiaux aux Politiques

    ciaafPrésidentielle 2017 : Les propositions du CIAAF pour les aidants familiaux

    Les 8.3 millions d'aidants familiaux et proches aidants sont des maillons incontournables du lien social et de l’accompagnement, par l’appui qu’ils apportent aux personnes âgées, aux personnes malades, aux personnes en situation de handicap. Pour améliorer les droits dont ils bénéficient, le Collectif inter associatif d’aide aux aidants familiaux présente 6 propositions et 10 mesures.

    1 – Renforcer le congé de proche aidant
    Depuis janvier 2017, le congé de proche aidant remplace le congé de soutien familial. Ce congé permet d’accompagner une personne âgée ou en situation de handicap. Néanmoins, il mérite d’être amélioré afin de mieux répondre aux besoins des proches aidants et de préserver leurs droits, avec :
    - Une indemnité au moins équivalente à l’allocation journalière de présence parentale.
    - Une durée de 3 ans sur l’ensemble de la carrière.
    - Un maintien des droits à la retraite sur la base d’un temps plein.

    2 – Assurer des moyens décents aux aidants familiaux et proches aidants durant la retraite
    Venir en aide à une personne dépendante a un impact sur la vie professionnelle et le déroulement de carrière de l’aidant familial ou proche aidant. Cet impact ne doit pas amener à une situation de pauvreté durant la retraite. Le CIAAF demande donc :
    - L’harmonisation des droits en matière de majoration de durée d’assurance et une majoration portée à un minimum de 16 trimestres.
    - Une pension de retraite sur la base d’un temps plein pour tous les aidants familiaux et proches aidants qui, parce qu’ils viennent en aide à un proche, n’ont pu aller sur le marché du travail, ont dû aménager leur temps de travail, passer à temps partiel, prendre un congé de proche aidant et/ou interrompre leur activité professionnelle, et ceci même s’ils sont dédommagés au titre de l’aide apportée.

    3 – Défiscaliser le dédommagement
    Le dédommagement, très faible, alloué aux aidants familiaux pour le service indispensable qu’ils rendent à la société doit être déclaré au titre des bénéfices non commerciaux (!), ce qui est susceptible d’induire une diminution d’autres prestations du fait de l’augmentation du quotient familial. Le CIAAF demande :
    - La non-imposition du dédommagement pour tous les aidants familiaux et proches aidants.

    4 – Permettre un réel accès aux droits
    Les aidants familiaux sont souvent peu ou mal informés de leurs droits et les réponses qu’ils peuvent mobiliser en matière de soutiens et répit restent peu nombreuses et sont réparties de façon très inégale sur le territoire. Il faut donc :
    - Une information claire et accessible en matière de droits (dédommagement, assurance maladie, retraite, congés, répit…)
    - Le développement de réponses concrètes de soutien et de répit sur l’ensemble du territoire

    5 – Reconnaître la place et le rôle des aidants familiaux et proches aidants
    La problématique des aidants (place, rôle, conséquences) reste mal connue de la part des différents intervenants professionnels. Le CIAAF demande donc :
    - La mise en place d’un module sur la relation aidant/aidé/professionnel dans toutes les formations des métiers du secteur sanitaire, social et médico-social (département, MDPH, CAF….).

    6 – Reconnaître l’activité de l’aidant familial
    Les aidants familiaux et proches aidants, en majorité des femmes (57%), qui ne travaillent plus du fait de l’aide apportée à un proche perdent leur statut d’assuré(e) et deviennent ayant droit de leur conjoint. Il s’agit d’une non-reconnaissance du travail effectué auprès des proches aidés. Le CIAAF demande donc :
    - La possibilité d’une affiliation gratuite à l’assurance maladie pour tous les aidants familiaux et proches aidants.

    Si les aidants familiaux sont officiellement reconnus par la loi (2005 pour les aidants familiaux de personnes handicapées et 2015 pour les proches aidants de personnes âgées) les droits des aidants nécessitent d’être améliorés pour répondre à la réalité de leurs situations.
    ciaaf2
    source et crédit photo : http://www.unaf.fr