INFO - Page 41

  • Décompressons.....

    30-03-2015

    papaRendez-vous devant
    Cap Cinéma à Montauban
    à  14h00
    sortie proposée par le réseau S'EntrAidants 82 pour les aidants




    bande annonce

  • Ce qu'ils n'ont pas dit.......

    Donner d'une main, reprendre de l'autre........

    impots« Le Sénat examinait cette semaine en première lecture le Projet de loi relatif à l'adaptation de la société au vieillissement. Claire-Lise Campion, qui participait activement aux débats, a souhaité souligner le rôle essentiel des aidants familiaux en déposant un amendement visant à accroitre le potentiel financier de la nouvelle aide au répit.

    Est désignée comme aidant familial toute personne qui accompagne quotidiennement un proche dépendant, handicapé ou malade, et ce, quel que soit son âge.
    L’article 36 du Projet de loi relatif à l'adaptation de la société au vieillissement crée un droit au répit pour les proches.
    Deux dispositifs sont prévus, dont la création d’une aide financière pour celles et ceux qui épaulent une personne en perte d’autonomie bénéficiaire de l’Allocation personnalisée d'autonomie (Apa).
    Le niveau maximum de ce soutien pourrait atteindre 500 euros par an sans avoir d’incidence sur l’aide perçue par le bénéficiaire de l'Apa.


    Néanmoins, comme le relève la Sénatrice de l’Essonne dans son exposé des motifs « un rescrit de l’administration fiscale (n°2007-26 du 24/07/07) précise que les sommes perçues en tant que dédommagement par les aidants familiaux au titre de la prestation de compensation du handicap (PCH), sont imposables en tant que bénéfices non commerciaux. Une imposition qui abaisse de fait le niveau de dédommagement, déjà faible, de ces derniers. Cette prise de position de l’administration fiscale est contraire à l’esprit de la loi du 11 février 2005 qui vise à reconnaître le rôle important qu’assurent les aidants familiaux en permettant à leurs proches handicapés de les dédommager ».

    En d’autres termes, l’aide financière au répit créée par le projet de loi entrera dans le calcul de l’impôt sur le revenu de ses bénéficiaires. Ce qui réduit à terme le montant de la somme distribuée. C’est pourquoi elle a proposé d’amender l’article 36 afin que ces montants soient explicitement exonérés de l’impôt sur le revenu.

    Les échanges autour de la disposition portée par la Sénatrice de l’Essonne se sont néanmoins soldés par un retrait de l’amendement. La ministre de la famille et le rapporteur arguant notamment que celui-ci relève de la loi de finances et que son impact en termes de recettes fiscales mérite d'être évalué. Justification entendue par Claire-Lise Campion qui, lorsque se profilera le temps d’étudier la loi de finances pour 2016, ne manquera pas de réitérer sa proposition.»

    source : http://www.clairelisecampion.fr (retranscription in extenso de l'article)
    crédit photo : http://www.lepetitjuvisien.fr

  • Du nouveau au Sénat......

    Un article 36 bis bienvenu
    LoiLe Sénat a adopté aujourd’hui la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, la loi Autonomie. L’article 36 bis ajouté dans la loi définit pour la première fois dans le Code du travail le terme de « proche aidant » et assouplit considérablement pour les salariés les modalités d’utilisation du nouveau « congé de proche aidant » qui remplace l’actuel congé de soutien familial.

    Cet article vient juste après les articles 35 et 36, définissant d'une part l'aidant, et d'autre part son « droit à répit », et ouvre un « nouveau droit », cette fois-ci pour les salariés-aidants qui sont ainsi désormais « reconnus » explicitement dans le Code du travail. Il faudra vérifier que les deuxièmes lectures de la loi, et les navettes, ne reviennent pas en arrière sur cette ouverture, mais j'y vois deux avantages considérables :
    . d'une part, il officialise dans le Code du travail le terme d'aidant, et l'ensemble des salariés-aidants pourront désormais se référer à cette définition quand ils envisagent des aménagements d'horaires ou de conditions de travail en raison de leur rôle d'aidant ;
    . d'autre part, il assouplit les modalités du congé de soutien familial connues jusqu'à maintenant, en permettant désormais au salarié-aidant de fractionner ce congé et de l'utiliser le cas échéant comme moyen de passer à temps partiel de manière souple.

    Voici ce que les deux sénateurs ont écrit comme objet de cet article :
    « Cet amendement transforme le congé de soutien familial en congé de proche aidant. Il a pour objet de favoriser le recours à ce type de congé par les aidants de proches âgés dépendants, et au-delà aux aidants de personnes handicapées.

    Tout en maintenant l'insertion professionnelle du salarié aidant, il lui permet en effet de consacrer du temps à l'aide d'un proche dépendant ou handicapé.

    Il élargit plus précisément les bénéficiaires de ce type de congé aux aidants des personnes âgées ou handicapées placées en établissement ou chez un tiers autre que le salarié ainsi. Un élargissement aux personnes aidées classées en GIR 3, selon la grille nationale AGGIR, sera opéré dans le cadre des dispositions d'application.

    Il ouvre aussi le champ des personnes aidantes bénéficiaires aux proches aidants qui ne sont pas membres de la famille de la personne aidée.

    Il instaure également la possibilité, au salarié, de transformer le congé en période d'activité à temps partiel. De plus, il assouplit les modalités d'utilisation du congé en permettant son fractionnement.

    Il bénéficie ainsi aux aidants dans la mesure où il favorise une conciliation souple des temps d'aide familial et des temps de travail, ceci bénéficiant in fine aux proches dépendants. »


    Lien pour voir l'amendement adopté au Sénat : c'est ici

    Difficile d'être plus clair sur l'objet recherché avec cet article additionnel ! C'est une bonne avancée pour les 4 millions de salariés-aidants. Il faudra attendre encore quelques mois pour être certain que cette avancée est bien confirmée dans le texte définitif.

    source: Robert S., aidant sur http://www.aidant.info
    crédit photo : http://www.sous-traiter.fr

  • Morceaux choisis....

    Quatre formes de reconnaissance souhaitées par de nombreux aidants.
    reconnaissance
    Dans ce fil de discussion très animé, des aidants abordent la “reconnaissance” qu’ils souhaiteraient, qu’il s’agisse de la part de la société au sens large, de la part des dirigeants politiques, de la part des professionnels de santé, ou encore des associations d’aidants.

    Comme le souligne un membre du forum, « on parle beaucoup ces derniers temps de la reconnaissance des aidants, on met en avant le « nouveau » droit à répit proposé dans la loi Autonomie, le mot « aidant » apparaît de plus en plus dans les articles publiés dans les médias, les appels à témoignages se multiplient, aussi bien de la part de journalistes que de prestataires d’aides à
    domicile ».

    Mais ce membre continue : « la reconnaissance que je veux, c’est qu’on me respecte pour ce que je fais, pour ce que je sais, pour ce que je dis, pour ce que je demande ».

    Voici quatre grandes formes de reconnaissance exprimées dans ce fil de discussion :

    1. Un manque flagrant de reconnaissance
    Un participant au fil de discussion dresse le constat suivant : « Pas de reconnaissance de ce que nous apportons à nos proches, pas de reconnaissance de nos savoirs, de nos compétences, de notre investissement, tant matériel qu’affectif, aucune reconnaissance non plus de notre contribution de 164 milliards d’€ (chiffre que nos ministres refusent de valider), aucune reconnaissance.

    Effectivement chacun se vante d’aider les aidants, mais ces aides sont-elles adaptées ? Arrivent-elles au bon moment ? Nous a-t-on demandé de quelle forme d’aide nous pouvions avoir besoin ? Est-ce qu’on nous a demandé notre avis tout simplement ? Et si on arrêtait de nous infantiliser ? Ne sommes-nous pas les premiers à savoir de quelle forme d’aide ou d’accompagnement nous pourrions avoir besoin ?

    Un autre participant au fil de discussion renchérit sur la valorisation en euros de toutes les heures passées par les aidants pour prendre soin de leur proche, et demande un « merci » exprimé par la société : « Si l’Etat disait simplement « Voilà, on remercie les aidants, parce que grâce à eux, leur contribution à la prise en charge de la dépendance et du handicap c’est 160 milliards d’euros chaque année, 20 000 euros en moyenne par an par aidant », et bien oui, cela me satisferait, cela serait la « reconnaissance » que je veux voir et lire ».

    2. Qui mieux qu’un aidant sait de quoi a besoin un aidant ?
    C’est le second type de reconnaissance abordé dans ce fil de discussion. Une des participantes à la discussion remarque que « ce qu’il y a d’étrange, c’est qu’avant que notre proche ne tombe malade (ou ne devienne dépendant) nous étions souverains dans notre vie de tous les jours, et là, depuis que nous sommes devenus aidants, il faudrait écouter et obéir aux injonctions de personnes qui savent mieux que nous quels sont nos besoins ??? ».

    Les aidants savent ce dont ils ont besoin, ce qui les aide, ce qui les soutient, ils savent combien l’avis d’un autre aidant « déjà passé par là » peut aider car ils se comprennent « à demi-mots », et l’un des participants s’interroge : « Mais pourquoi justement les associations d’aidants n’ont pas de forum internet où les aidants peuvent échanger entre
    eux ? ».

    La réponse qui m’a été donnée, c’est que sans un psychologue ou un médecin qui modère ces forums, les aidants peuvent être induits en erreur… ». Et ce participant au fil « s’indigne » sur un mode ironique : « Induits en erreur…C’est l’exemple parfait de reconnaissance que
    « j’attendais » ou plus exactement, que je craignais : moi aidant, je suis donc incapable de savoir ce qui est bon pour moi ou pas, seul un médecin ou un psychologue ou une assistante sociale sait ce qui est bon pour moi ??? ».

    3. Assez des dénominations floues !
    Troisième forme de reconnaissance souhaitée, l’appellation de l’aidant par ce terme même d’aidant lorsque les aidants sont en face du corps médico-social. « Il serait opportun aussi que le corps médico-social nous nomme "aidants" d’emblée, et non "familles", "accompagnants" ou tout autre dénomination floue et ne favorisant pas la reconnaissance immédiate.

    Tout le monde aurait à gagner à cette reconnaissance immédiate, tant de notre rôle que de notre place. Nous ne nous épuiserions plus à nous affirmer, les différents intervenants connaitraient eux-mêmes leur vrai domaine d’interventions, les informations circuleraient plus vite et seraient plus fiables, que de temps et d’énergie gagnés !!! ».

    4. La reconnaissance des aidants par les associations d’aidants elles-mêmes !
    Enfin, et aussi curieux que cela puisse paraître, les membres participant à cet échange se retrouvent aussi sur la forme de reconnaissance qu’ils attendent des associations mêmes qui disent représenter et vouloir aider les aidants.

    Une aidante écrit : « Les associations d’aidants font beaucoup pour les aidants, elles le disent et le proclament, et c’est vrai qu’elles font du mieux qu’elles peuvent, mais moi, quand j’envoie un témoignage à une association d’aidants, et que cette association d’aidants n’accuse même pas réception de mon témoignage, alors je dis que je n’ai pas eu la reconnaissance que j’attends ».

    D’autres exemples sont donnés sur l’éventuel écart existant entre les associations d’aidants et les aidants : « Les associations qui me disent que je dois rester à ma place de proche, et pas intervenir sur le domaine des professionnels, très bien, mais elles sont pas là la nuit quand mon proche me réveille pour aller aux toilettes, elles sont pas là quand je change les draps la nuit parce qu’il y a eu un nouvel « accident » d’incontinence, elles sont pas là le weekend quand aucune infirmière ne vient…

    Je dois laisser la personne que j’aide sans être lavée ??? Et qui paie ? Le reste à charge de la famille, il n’est toujours pas officiel, aucune association sauf France Alzheimer ne calcule ce reste à charge pour la famille, pour l’aidant ».

    Comme le conclut un participant à ce fil de discussion, “au final ce sont nos proches qui, mieux pris en charge, ne s’en porteront que mieux. Parce qu’au fond n’est-ce pas notre but commun ? Nous occuper, tous, chacun à notre niveau, de nos proches et leur rendre la vie plus douce…”

    Lien vers le forum de discussion : c'est ici

    source : http://www.aidautonomie.fr
    crédit photo : http://www.enseignemoi.com